DEXIA : résultats 2010 inférieurs aux attentes

23/02/2011 - 18:37 - Option Finance

(AOF) - Dexia a publié un résultat net part du groupe 2010 de 723 millions d'euros, en recul de 28,4%, et un résultat brut d'exploitation de 1,6 milliards d'euros, en repli de 37,6%. Le coût du risque a chuté de 41,5% à 641 millions d'euros. Le consensus Inquiry Financial cité par Reuters s'élevait à 847 millions d'euros pour le résultat net et à 619 millions d'euros pour le coût du risque. Le produit net bancaire a atteint 5,31 milliards d'euros, en baisse de 14,1%, ce qui est conforme aux attentes. " La solidité financière du groupe est confirmée, avec un ratio Tier 1 à 13,1 %, qui permet à Dexia de faire face aux évolutions réglementaires en cours ", a indiqué Pierre Mariani, administrateur délégué et président du comité de direction de la banque. " Je suis pleinement confiant dans la capacité du groupe à atteindre ses objectifs pour 2014, fixés au mieux des intérêts des actionnaires et des collaborateurs, " a déclaré pour sa part Jean-Luc Dehaene, président du conseil d'administration.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Tier 1 / Tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires. Coût du risque : Le coût du risque est constitué de l'ensemble des coûts inhérents aux risques : risques de change, de défaillance, ou encore de crédit. L'ensemble de ces risques représente un coût, qui s'explique par l'obligation de provisionner les comptes en cas de litiges dans leurs valeurs.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'horizon 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées. FTB/ACT/