CREDIT AGRICOLE : hausse de 12% du bénéfice net en 2010

24/02/2011 - 08:21 - Option Finance

(AOF) - Credit Agricole SA, entité cotée du groupe Crédit Agricole, accuse une perte de 328 millions d'euros liée à l'impact négatif de la déconsolidation de sa participation de 4,79% dans la banque italienne Intesa Sanpaolo. Les analystes interrogés par Reuters prévoyaient une perte plus importante de 402 millions. Sur l'année 2010, le bénéfice net ressort toutefois en hausse de 12% à 1,263 milliard d'euros. Le produit net bancaire s'établit à 20,1 milliards d'euros, en hausse de 12,2 % sur un an, soit 7,8 % à périmètre et change constants. Le coût du risque (crédits impayés) s'est replié de 19,4%. "Cette baisse a été régulière, trimestre après trimestre. Tous les métiers y ont contribué : fortement pour la Banque de financement et d'investissement, de manière plus mesurée pour les réseaux (LCL, Banque de proximité à l'international) et pour le crédit à la consommation", a commenté Credit Agricole SA. Le groupe a souligné ses comptes avaient été pénalisés par d'autres éléments exceptionnels, notamment une dépréciation d'écart d'acquisition de 418 millions d'euros sur sa filiale grecque Emporiki. "Les résultats 2010 de Crédit Agricole S.A. sont le reflet d'une bonne dynamique commerciale, en particulier dans la banque de proximité en France, de la poursuite de la rationalisation des filiales métiers au service des réseaux et de la tendance baissière du coût du risque", a précisé la société. Dans le cadre des nouvelles normes prudentielles Bâle III, Crédit Agricole S.A indique avoir trouvé un accord avec l'Autorité de contrôle prudentiel pour compenser l'exclusion de l'avance d'actionnaire et de certains instruments de dette hybride dans le calcul des fonds propres.

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Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'horizon 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées. FTB/ACT/