Au sein des entreprises value, valoriser le pouvoir de fixation prix

01/03/2011 - 15:42 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Nous continuons d'écarter les titres growth de notre principal fonds européen, n'étant pas totalement convaincus qu'il soit judicieux d'opter pour un positionnement agressif prolongé sur les titres value : le simple fait que les valeurs tirées par la dynamique soient vulnérables ne justifie pas qu'il faille acheter aveuglement les titres value. Philips est généralement considéré comme un titre value, présentant une décote par rapport à ses concurrents et des multiples faibles à un chiffre", note Dexia AM. "En revanche, la société a déçu les investisseurs et la valeur s'est inscrite en baisse, en dépit d'une révision à la baisse de ses prévisions en octobre. La clé réside désormais dans le pouvoir de fixation des prix." "Nous nous tiendrons à l'écart des entreprises qui, en dépit de leur style value, ne disposent pas de pouvoir de fixation des prix ou subissent une compression de leurs marges (ex : Lafarge). Nous profiterons également du rally généralisé des valeurs en difficulté pour solder celles qui ne remplissent pas ce critère de pouvoir de fixation des prix." "Dans la mesure où le premier semestre sera dominé par l'inflation, les valeurs cycliques et de croissance tirées par la dynamique rencontreront des difficultés ; le second semestre sera dominé par le marché obligataire américain, et les valeurs GARP (croissance à un prix raisonnable) feront leur retour pour reconquérir leur leadership de marché. Nous serons bien entendu pragmatiques et suivront de près les problèmes susmentionnés." "L'inflation des matières premières est désormais répandue, les cours des matières premières industrielles essaient de dépasser leur sommet de 2008. Il ne s'agit pas de la bulle spéculative de 2008 mais plutôt du revers de la médaille de la reprise économique mondiale. Nous pourrions arriver à une situation d'incompatibilité entre les prévisions de croissance des marchés émergents et la hausse persistante des prix des matières premières. En 2008, nous avons assisté à un jeu classique de destruction de la demande. Les prévisions concernant les matériaux de base pourraient nécessiter d'être revues." AUT/ALO