2011 : l'embellie de l'appétit du risque profitera encore aux émergents

01/03/2011 - 17:42 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Après une année 2010 globalement positive, l'environnement nous paraît toujours favorable. Les marchés se sont nettement redressés l'année passée et leur attention s'est tournée de plus en plus vers la viabilité potentielle de la reprise des économies mondiales. Les performances des économies et des titres ont attiré des investissements croissants sur les marchés actions, en particulier ceux des pays émergents (et cette tendance devrait vraisemblablement se poursuivre)", note Franklin Templeton Investments. "Cependant, la croissance a été déformée par les mesures considérables prises par les pays développés pour relancer leurs économies, au moyen de plans d'assouplissement quantitatif et d'autres outils non conventionnels. Un volume disproportionné d'argent frais a été injecté dans les économies occidentales via des politiques monétaires accommodantes, avant d'être investi sur des marchés émergents à plus forte croissance, phénomène qui pourrait entraîner une surchauffe et peser sur les perspectives économiques de ces pays." "Selon nous, les marchés internationaux devraient afficher des performances solides cette année, et tout particulièrement certains marchés développés comme les Etats-Unis. Soutenue par des politiques monétaires et budgétaires expansionnistes, la reprise américaine accélère progressivement et s'accompagne d'une hausse rapide des bénéfices des entreprises ; en revanche, les créations d'emplois restent comparativement faibles." "Parallèlement, nous pensons que certains marchés émergents devraient continuer à bien se comporter en 2011, grâce à une activité économique soutenue et à des taux d'intérêt très inférieurs au potentiel de croissance dans de nombreux pays, en particulier en Asie. Après avoir procédé à des injections massives de capitaux et de crédit, certains Etats devraient continuer à subir des tensions inflationnistes et une hausse des prix des actifs. Cependant, nous estimons que la majeure partie des capitaux injectés dans ces économies sont utilisés de manière productive. Les autorités des grands marchés émergents devraient donc adopter de nouvelles priorités et centrer leur attention sur la maîtrise de l'inflation et de leur économie (après avoir tout mis en oeuvre pour préserver leur croissance)." "A la différence des Etats-Unis, du Japon ou de la zone euro, de nombreux pays enregistrant une croissance rapide ont déjà commencé à remonter leurs taux d'intérêt et nous sommes attentifs à cette tendance, qui pourrait s'étendre à d'autres Etats. L'accroissement de l'appétit pour le risque observé ces derniers mois s'accompagne d'une hausse des investissements sur les marchés actions. Il semblerait donc que le climat d'aversion au risque, caractérisé par des investissements importants dans les produits de taux et des décollectes sur les marchés actions, commence à s'inverser." "Compte tenu de la montée des inquiétudes entourant les mesures monétaires et budgétaires restrictives dans les pays émergents, la majorité de ces capitaux ont été investis dans les actions des marchés développés ; cela dit, nous pensons que l'embellie globale de l'appétit pour le risque continuera à bénéficier aux marchés émergents." "En 2011, la part des actions émergentes dans les investissements en actions internationales devrait diminuer par rapport aux années précédentes, mais le montant de ces placements pourrait rester très similaire en valeur absolue. Les écarts de valorisation entre pays émergents et développés se sont resserrés ces dernières années, mais il ne faut pas oublier qu'à long terme, les économies émergentes devraient se développer plus vite que les pays industrialisés." AUT/ALO