INGENICO : émission d'OCEANE pour un maximum de 250 millions d'euros

03/03/2011 - 09:46 - Option Finance

(AOF) - Ingenico annonce le lancement d'une émission d'obligations à option de conversion et/ou d'échange en actions nouvelles ou existantes (OCEANE) à échéance 1er janvier 2017 d'un montant nominal d'environ 220 millions d'euros, susceptible d'être porté à un montant nominal maximum de 250 millions d'euros en cas d'exercice en totalité, au plus tard le 9 mars 2011, de l'option de surallocation. Le produit de l'émission permettra au spécialiste de la sécurité numérique de profiter des conditions de marché actuelles pour se doter des ressources financières lui permettant de diversifier ses sources de financement, d'allonger la maturité de sa dette et de financer des opérations de croissance externe. La valeur nominale unitaire des obligations fera apparaître une prime d'émission comprise entre 30% et 35%. Elles porteront intérêt à un taux annuel compris entre 2,75% et 3,50%, payable annuellement à terme échu le 1er janvier de chaque année. Par exception, le premier coupon, mis en paiement le 1er janvier 2012 portera sur la période courant du 11 mars 2011, date prévue d'émission, au 31 décembre 2011, et sera donc calculé pro rata temporis. Les obligations seront émises au pair le 11 mars 2011, date prévue de règlement-livraison des obligations, et remboursées au pair le 1er janvier 2017. Le ratio est de 1 pour 1. Les obligations pourront faire l'objet d'un remboursement anticipé au gré d'Ingenico, sous certaines conditions.

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LEXIQUE

Prime d'émission : Différence entre le prix d'émission d'un titre lors d'une émission obligataire ou d'une augmentation de capital et sa valeur nominale. Cela permet, en particulier, de corriger l'effet dilutif lié à une augmentation de capital. Oceane : Les obligations convertibles en actions nouvelles ou existantes permettent à leur émetteur d'échanger les obligations contre des actions préexistantes. Les Océane ont généralement un taux inférieur à celui d'une obligation classique, puisque le porteur peut bénéficier de l'avantage de la conversion, et par ailleurs, elles évitent à l'émetteur le risque de dilution du capital.

Les points forts de la valeur

- Ingenico est le leader des solutions de paiement sécurisées avec une gamme complète de produits et une présence mondiale ; - La stratégie d'Ingenico depuis deux ans est d'arriver à trouver les moyens d'aller vers un modèle économique de rémunération sur le volume de transactions plutôt que sur la rémunération des ventes de terminaux ; d'où une incursion progressive dans les services de paiement, activité plus margée, accélérée par l'acquisition fin 2009 de l'allemand Easycash. Deux nouvelles acquisitions ont été réalisées début juillet 2010, à Singapour et en Espagne ; - La part de l'activité Services doit ainsi passer de 20% du CA en 2009 à 40% en 2013. Cela devrait s'accompagner d'une revalorisation en Bourse ; - La poursuite de la migration vers la nouvelle norme de carte à puce EMV (Europay MasterCard Visa) mais aussi la forte croissance de secteurs en devenir, comme le commerce mobile sécurisé et l'identité électronique, de même que l'équipement rapide des pays émergents, soutiennent la croissance du groupe ; - L'acquisition, en 2008, de 55% du chinois Fujian Landi permet à Ingenico de se positionner sur un marché qui affiche une croissance des ventes de 20% par an ; - Le groupe bénéficie d'une forte capacité d'innovation. Le budget R&D représente plus de 8% de son chiffre d'affaires ; - La stratégie du groupe est considérée comme lisible ; - La situation financière du groupe est saine.

Les points faibles de la valeur

- La visibilité reste faible sur la reprise des commandes des grands comptes ; - Les synergies attendues de l'acquisition d'Easycash ne sont pas encore chiffrées ; - A terme, les opérateurs télécoms, qui souhaitent faire du téléphone portable un moyen de paiement, pourraient représenter une menace pour le groupe.

Comment suivre la valeur

- Si le marché américain est porteur dans le domaine des terminaux de paiement, l'exposition du groupe à cette zone lui confère une sensibilité au dollar ; - Le groupe se dit prêt à réaliser de nouvelles opérations de croissance externe ; - Le capital pourrait évoluer comme l'a démontré la spéculation de décembre 2010. Safran est vendeur de sa participation. Mais l'Etat français veut sécuriser le capital d'Ingenico et n'acceptera pas un raid de la part d'une société étrangère, ce qui pourrait faire fuir les prédateurs. Le FSI pourrait donc racheter cette participation.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les professionnels estiment que 2010 devrait être une année de transition car les carnets de commandes des sociétés françaises sont à nouveau remplis et que les clients dégèlent progressivement les prises de décision. Ils prévoient donc que le marché des logiciels et services devrait croître de 2,2% en France comme au niveau mondial, après un recul d'un peu plus de 3% en 2009. La reprise sera moins vigoureuse en Allemagne où elle n'atteindra que 1,6% et au Royaume-Uni où elle s'établira à 1,4%. La relance de l'emploi du secteur en France, qui a été entamée à la fin du second trimestre, devrait donc se poursuivre. FTB/ACT/