ALSTOM signe un accord de coopération avec la "Silicon Valley" russe

03/03/2011 - 14:21 - Option Finance

(AOF) - Alstom et la Fondation Skolkovo ont signé un accord de coopération pour le développement de la cité technologique de Skolkovo, souvent qualifiée de " Silicon Valley " russe. L'accord prévoit une coopération à plusieurs niveaux. Alstom est prêt à participer à la construction des principales infrastructures de la ville nouvelle - transport urbain, production d'électricité, services de gestion de l'électricité. Le groupe apporterait également son expertise en recherche-développement au sein des activités créées à Skolkovo, qu'il s'agisse de signalisation et de systèmes d'information ferroviaires, d'efficacité énergétique des centrales électriques ou de " réseaux intelligents ". L'ensemble de ces coopérations se déroulerait en relation étroite avec les partenaires industriels russes d'Alstom, comme TMH (construction ferroviaire), Rushydro (opérateur de centrales hydroélectriques), InterRAO (producteur d'électricité) ou FSK UES (opérateur du réseau russe de transport d'électricité). Des partenariats avec les universités russes sont également prévus. Le gouvernement russe a annoncé début 2010 le projet de créer à Skolkovo, situé dans l'ouest de la région de Moscou, un complexe scientifique et technologique ultra-moderne, axé sur la création et la diffusion des nouvelles technologies (efficacité énergétique, technologies nucléaires, espace et télécoms, matériel médical et pharmacie, technologies de l'information).

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Les points forts de la valeur

- La qualité du portefeuille de clients d'Alstom est excellente : les entreprises publiques et les opérateurs privés de grande taille représentent 80% des clients de la branche Power et 90% de celle du secteur Transport. Ces proportions limitent la sensibilité d'Alstom à des difficultés de paiement et de financement des projets. - Sur le long terme, le groupe évolue dans un secteur en croissance, dopé par les besoins en infrastructures des pays émergents et de modernisation dans les pays occidentaux. Bien que certaines dépenses aient été reportées à court terme, les besoins d'infrastructures restent importants dans le monde. - En reprenant une partie des activités d'Areva T&D, Alstom se diversifie dans la transmission d'électricité (très haute et haute tension), complète ses deux autres activités (Power & Transport) et peut rivaliser avec Siemens et ABB. - Pour accompagner sa stratégie de croissance organique à long terme, le groupe va maintenir un niveau élevé d'investissements et de dépenses en recherche et développement. - La situation financière est très saine.

Les points faibles de la valeur

- Les effets des retournements économiques se manifestent avec du retard dans les comptes du groupe de transport et d'énergie. - La visibilité sur la reprise reste faible : même si les appels d'offre sont actuellement nombreux, ils se concrétisent lentement, voire pas du tout. Le carnet de commandes représente encore deux ans d'activité mais se dégrade. - La concurrence chinoise s'intensifie dans les différents métiers d'Alstom, ce qui pèse sur les marges. - Les marchés publics des transports et des infrastructures énergétiques subissent la conséquence de la nécessité du désendettement dans les pays occidentaux, qui représentent près de 55% des commandes d'Alstom. - Le processus d'intégration d'une partie des activités d'Areva T&D va être long. - Même si les perspectives de long terme de la transmission restent favorables, en raison de l'accroissement de la demande d'énergie dans le monde, ce marché est également caractérisé par une augmentation de la concurrence et une pression sur les prix.

Comment suivre la valeur

- Le cours de l'action pâtit régulièrement du caractère cyclique de l'activité d'équipements destinés à la production d'électricité. - Le carnet de commandes et le rythme des entrées de commandes permettent de bien cerner les perspectives du groupe. - L'attention devra également se porter sur le processus d'intégration d'Areva T&D.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Alors qu'initialement ils prévoyaient une deuxième mauvaise année en 2010, les professionnels de la mécanique et de la machine-outil en France prévoient désormais une légère amélioration. La Fédération des industries mécaniques (FIM) estime que le redressement de la production dans l'Hexagone devrait se situer entre 3% et 5% cette année par rapport à 2009. En début d'année, elle s'attendait plutôt à une baisse de 5% par rapport à une année 2009 durant laquelle la production avait déjà chuté de 15%. Les statistiques de l'Insee confirment qu'un point bas a été atteint car, au second trimestre, les investissements des entreprises ont contribué positivement au PIB pour la première fois depuis le premier trimestre 2008. D'après le ministère de l'Industrie, les industriels français anticipent une hausse de 5% de leurs investissements en 2010 après une chute de 21% en 2009. Dans le BTP, le Seimat, le syndicat qui représente les importateurs de machines, anticipe un redressement de 10% de l'activité cette année, même si les perspectives sont encore floues. FTB/ACT/