EFG AM France pénalisé par les troubles au Proche-Orient

03/03/2011 - 15:57 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Après trois semaines consécutives de hausse, les principaux marchés actions internationaux ont dévissé cette semaine, sur fond d'aggravation du risque géopolitique au Moyen-Orient. Nul n'est épargné. Le Dax de Francfort, l'Eurostoxx50 et le Cac 40 baissent respectivement de 3,3%, 2,7% et 2,1%. Vendredi a été la seule séance positive de la semaine avec un rebond de l'ordre de 1,5%. Le Japon perd lui aussi 2,9% sur la semaine. Même son de cloche aux Etats-Unis, dans une moindre mesure toutefois, à l'image du S&P 500 qui cède 1,7% sur la semaine", note EFG AM France. "Des deux côtés de l'Atlantique, les indices de volatilité rebondissent significativement, de 17% environ. Il faut dire que les marchés financiers n'apprécient que fort modérément l'incertitude. Or, les évènements en Lybie ont pris une tournure tout particulièrement violente avec la répression de la révolte par l'armée et les combats que se livrent les forces gouvernementales et les rebelles dans l'Est du pays." "En outre, la surenchère verbale du colonel Khadafi ne permet pas d'envisager de retour au calme rapide. Enfin, le risque de contagion à d'autres régimes de la région a considérablement amoindri la visibilité des investisseurs sur cette zone ainsi que sur l'évolution des prix du pétrole. Contrairement à l'Egypte, qui intervient principalement en tant qu'approvisionneur du marché, la Lybie est, en effet, un important producteur, ce qui explique l'impact très fort de cette crise sur les cours du pétrole." "Le prix du Brent a ainsi progressé de 8,5% la semaine dernière, à plus de 110 dollars le baril, et ce, malgré les assurances de l'Arabie Saoudite qui a annoncé qu'elle augmenterait sa propre production de 9 millions de barils par jour (soit une hausse de 8% par rapport au mois de janvier) afin de compenser la baisse de la production libyenne. Le royaume saoudien ne dispose, toutefois, pas d'une grande marge de manoeuvre, d'autant plus que d'autres pays producteurs, l'Algérie et des petits royaumes du Golfe (le Bahreïn, notamment), sont également touchés par des révoltes." "L'aggravation du repli boursier a activé en milieu de semaine les stop-loss que nous mettons en place afin de protéger le capital de nos porteurs de parts, ce qui nous a empêché de profiter du rebond du marché qui s'est produit vendredi dernier. Le portefeuille a toutefois bénéficié de la bonne tenue du titre Crédit Agricole qui, alors même que les autres valeurs du secteur figurent parmi les plus fortes baisses des indices, publie un bénéfice net en 2010 en hausse de 12% et profite d'un objectif de cours revu à la hausse par Nomura." AUT/ALO