AXA : Banque of India pourrait prendre 51% de Barthi AXA IM

07/03/2011 - 08:58 - Option Finance

(AOF) - Banque of India serait sur le point de racheter une participation de 51% dans le capital de Barthi AXA Investment Managers, coentreprise de l'indien Bharti Enterprises et d'AXA Asia Pacific Holdings, a rapporté samedi l'agence Reuters citant le Business Standard. En décembre, Bharti AXA gérait 4,12 milliards de roupies d'actifs, a précisé l'agence de presse.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Le groupe d'assurances bénéficie de solides positions concurrentielles à travers le monde. - La nouvelle organisation globale en vie, épargne, retraite et en dommages doit dégager des synergies. - Le groupe se concentre sur l'optimisation de ses marges sur toutes les lignes de métiers avec un accent sur les activités mieux margées en assurance-vie. AXA a donc fait le choix, certes tardif, de se concentrer davantage sur la rentabilité que sur la croissance. - AXA s'est délestée d'activités peu rentables et acquises au fil du temps à un prix excessif. - Après s'être développé en Amérique du Nord et en Europe, le groupe redouble d'efforts pour se faire connaître davantage dans les pays émergents. - Après plus d'un an de transactions et six ans après un 1er échec, le rachat des minoritaires d'AXA APH (Asie-Pacific Holdings) semble enfin en bonne voie. Cette opération vise à renforcer la présence du groupe dans la zone Asie. - AXA a un actionnariat stable, composé à près de 68% d'investisseurs institutionnels.

Les points faibles de la valeur

- La forte exposition d'AXA aux obligations (81 %, dont la moitié en titres d'Etat) pèse sur le cours de Bourse, en raison des inquiétudes sur la dette souveraine en zone euro. De plus, les plus-values latentes du groupe sur la part en actions baissent en cas de chute des marchés. - Le titre se traite toujours avec une décote significative sur ses principaux concurrents assureurs généralistes. - Le groupe a fait état d'une exposition de 500 millions d'euros à la dette grecque. - Certains analystes s'inquiètent des conséquences pour AXA de l'entrée en vigueur de Solvabilité II, début 2013. Ce régime prudentiel, qui s'appliquera aux assureurs européens, pourrait fragiliser Axa, qui est l'un des assureurs détenant le montant le plus élevé d'actifs incorporels. Il ferait donc partie des acteurs nécessitant le plus de capital supplémentaire.

Comment suivre la valeur

- En tant que valeur financière, AXA est depuis la crise des subprimes en 2008 très volatile en Bourse, comme l'ensemble du secteur. - Les performances du groupe sont particulièrement sensibles à l'évolution des marchés financiers et des taux d'intérêt, en raison de l'activité d'assureur qui consiste à encaisser les primes pour les investir ensuite, après déduction des réserves. - AXA a présenté mi-novembre 2010 les grandes lignes de sa stratégie à horizon 2015 visant à s'adapter à un environnement difficile. Les objectifs seront précisés au 1er semestre 2011. - L'insolvabilité est le principal risque auquel sont confrontés les assureurs, tout comme le manque de liquidités pour les banques. - AXA est également soumis aux éventuels événements catastrophiques d'ordre météorologique (ouragans, tempêtes de vent ou de grêle, séismes), des incendies, explosions et inondations ou des actes de terrorisme. De tels évènements, suivant leur ampleur, peuvent peser sur le cours de la valeur. - La mise en place de Solvency II est à suivre de près.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

Après cinq années de baisse, les professionnels estiment que les tarifs de l'assurance auto devraient être orientés à la hausse pour au moins trois ans. La progression pourrait se situer entre 3% et 5% en 2011. Sur trois ans, les assureurs espèrent une progression globale de près de 10%. Cette évolution résulte de la conjugaison de plusieurs facteurs. Premièrement, avec une grande fréquence d'évènements climatiques (notamment tempêtes Klaus et Quinten), le nombre de demandes de réparation a explosé. De plus, la baisse du prix de l'essence a incité davantage de français à utiliser leur voiture. Le trafic routier a progressé entre 4% et 5% en 2009. Les automobiles respectent moins les limitations de vitesse, ce qui accroît le nombre d'accidents avec dégâts matériels (+2% en 2009). Enfin, le coût moyen des réparations s'est surenchéri (+3% à +4% par an). Conséquence : le ratio combiné de l'assurance auto, qui en rapportant les sinistres et les coûts aux primes est un indicateur clé, a gagné 7 points en 2009. A 109%, il a atteint son pire niveau depuis 1998. Les assureurs réagissent à cette détérioration en augmentant leurs tarifs. FTB/ACT/