Si Chine importe autant qu'en 2010, l'uranium dépassera 100 USD la livre

07/03/2011 - 16:18 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Compte tenu de l'augmentation des constructions de sites nucléaires dans le monde, le marché de l'uranium devrait rester en équilibre avec des prix orientés à la hausse. Les modèles ascendants suggèrent que des stocks minimum suffisent (par comparaison à la période récente) pour maintenir le marché mondial en équilibre, et malgré une performance solide, nous conservons notre position dans les sociétés d'extraction d'uranium Paladin et Cameco", affirmait Schroders. "Au cours des six derniers mois, le prix de l'uranium est passé de 40 dollars la livre (mi-2010) à 66 dollars la livre. Les prix à moyen et long terme ont également augmenté au cours des derniers mois, s'établissant à 65 et 67 dollars la livre respectivement. Cette tendance est en grande partie favorisée par la constitution de stocks en Chine." "En 2010, la Chine a pris plusieurs mesures agressives sur le marché de l'uranium : la première de ces mesures a consisté à multiplier par trois les importations d'uranium naturel (de 5.000 tonnes en 2009 à 15.000 tonnes). Il s'agit d'un volume considérable étant donné que la taille totale du marché mondial de l'uranium est de 68.000 tonnes seulement. Depuis 2006, la Chine a stocké environ 20.000 tonnes d'uranium, dont 13 400 pour la seule année 2010." "En second lieu, la Chine s'est attachée à garantir un volume très important d'approvisionnement au cours de l'année 2010. Elle a sécurisé plus de 60.000 tU (tonnes uranium) de production entre 2011 et 2020 au titre de contrats à long terme, couvrant ainsi la majorité de ses besoins jusqu'en 2020. Ceci a engendré un déficit du marché hors Chine équivalent à 17% de la consommation hors Chine (soit un déficit important)." "Si, en 2011, la Chine devait importer la même quantité d'uranium qu'en 2010, son prix atteindrait probablement 100 dollars la livre. Alors que les intentions de la Chine sont imprévisibles, certains éléments laissent penser que l'attrait du pays pour l'uranium n'a pas baissé malgré la hausse des prix à court terme." AUT/ALO