(AOF) - Hésitants en matinée, les marchés actions européens ont brièvement pris le chemin de la hausse dans le sillage de l'ouverture positive de Wall Street avant de retomber dans le rouge. A Paris, le CAC 40 a finalement clôturé sur une perte de 0,74% à 3990,41 points, sous les 4 000 points pour la première fois depuis le 20 janvier dernier. Sur les autres places, la tendance a été similaire : le Dax a reculé de 0,19% et le Footsie de 0,12%. Un temps séduit par le regain d'activité dans les fusions-acquisitions aux Etats-Unis (Western Digital a annoncé le rachat des activités de fabrication de disques durs d'Hitachi pour environ 4,3 milliards de dollars) et en Europe (confirmation du rachat par LVMH de l'italien Bulgari), les investisseurs ont finalement opté pour la prudence. Les raisons de ce revirement sont connues. En premier lieu, la flambée des prix du pétrole risque de mettre en péril la fragile reprise économique en cours. Le brut léger américain WTI fluctue autour d'un plus haut de deux ans et demi à 105,38 dollars (+3,14%) alors qu'en Libye, les troupes rebelles continuent de subir la violente contre-attaque des forces de Mouammar Kadhafi. De son côté, le baril de Brent de la mer du Nord gagne 0,33% à 116,50 dollars. Aux tensions en Afrique du Nord est venu s'ajouter ce matin un regain d'inquiétude sur la dette souveraine en Europe. Moody's a abaissé la note de la Grèce de trois crans, de Ba1 à B1, en raison des difficultés économiques persistantes dans le pays et du risque de restructuration de la dette après 2013. Paradoxalement, l'euro n'est pas pénalisé : la monnaie unique est stable à 1,3983 dollar, les investisseurs spéculant sur une prochaine hausse des taux de la BCE. Au sein du CAC 40, LVMH s'est adjugé 1,26% à 112,95 euros tandis que les bancaires et les cycliques ont subi des dégagements (-2,03% pour Société Générale, -1,83% pour BNP Paribas, -1,75% pour Crédit Agricole et - 1,59% pour ArcelorMittal). FTB/MAF/