ARCELORMITTAL candidat pour un vaste site de charbon à coke en Mongolie

08/03/2011 - 08:42 - Option Finance

(AOF) - ArcelorMittal serait candidat à l'exploitation d'un énorme gisement de charbon à coke encore non développé en Mongolie, qui dispose d'énormes réserves, rapporte "Les Echos". Le groupe sidérurgiste ferait partie d'une "short-list" de six candidats qui comprend les groupes miniers brésilien Vale et suisse Xstrata, l'américain Peabody, un consortium composé de l'entreprise chinoise Shenhua et de la société de négoce japonaise Mitsui et un autre consortium rassemblant des groupes japonais, sud-coréens et russes. La stratégie d'ArcelorMittal est de réduire sa dépendance par rapport aux géants des matières premières et de se mettre à l'abri de la volatilité des prix, écrit le quotidien économique. Le sidérurgiste souhaite, à terme, produire 20% du charbon qu'il consomme dans ses aciéries.

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Les points forts de la valeur

- Arcelormittal est le numéro un mondial de la sidérurgie. C'est un acteur global présent à la fois dans l'extraction minière et dans la distribution des produits sidérurgiques, ce qui lui confère un avantage concurrentiel conséquent. - La forte intégration verticale du groupe est considérée comme un atout par les analystes financiers. - Le groupe opère un recentrage stratégique sur les pays émergents, Brésil et Inde en tête, ainsi que sur les activités minières (activités en amont). - ArcelorMittal a rassuré la communauté financière sur son endettement et sa réactivité pour adapter son outil de production. - La reprise le 29 novembre 2010 du programme des rachats d'actions, et ce jusqu'au 1er décembre 2011, pour un montant pouvant aller jusqu'à 6% du capital, va mécaniquement soutenir le cours de Bourse. Cette décision rassure également sur la solidité du bilan du groupe. - Compte tenu des efforts effectués sur les coûts, l'effet de levier sur les résultats sera très important en phase de reprise de l'activité. Le titre est un bon sous-jacent pour jouer la reprise de l'économie mondiale, en particulier celle des pays émergents.

Les points faibles de la valeur

- Les résultats du groupe sont très volatiles. - La faiblesse de la reprise en Europe et le retournement du cours des matières premières pèsent sur le cours d'ArcelorMittal. - Les surcapacités industrielles en Europe et aux Etats-Unis pèsent sur les prix de l'acier. - Le retour aux niveaux d'activité atteints avant la crise est prévu au plus tôt en 2012 ou 2013. La prudence reste donc de mise, d'autant que la croissance chinoise décélère. Or, la Chine représente 40% de la consommation mondiale d'acier. - L'un des défis est de répercuter la totalité des hausses de coûts sur les clients. - La mise en place d'un nouveau mécanisme de fixation des prix, trimestriel et non plus annuel, menace les marges, selon les analystes.

Comment suivre la valeur

- Arcelormittal est une valeur cyclique, dont le cours amplifie les évolutions du marché (à la hausse comme à la baisse). Sa volatilité peut être élevée. - L'évolution du prix des matières premières composant l'acier est à surveiller de près. En particulier celui du minerai fer, qui représente environ 30% des coûts d'achats des producteurs d'acier. - Le groupe met en avant son activité minière et espère ainsi redynamiser son cours de bourse. Les résultats de cette activité seront présentés séparément à compter du 1er trimestre 2011. - La politique d'acquisition du groupe, notamment dans le minerai de fer, est à suivre. - A suivre : le spin off de l'activité Acier Inoxydable puis sa cotation en Bourse prévue au 1er trimestre 2011. Cette opération va entraîner une charge de dépréciation d'environ 800 millions d'euros pour le groupe. Elle vise aussi à faciliter un rapprochement avec un autre acteur du secteur de l'Acier Inoxydable. - Les actionnaires recevront une action Acier Inoxydable pour vingt actions ArcelorMittal détenues à la date de clôture des registres.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Métaux

Selon des données de Bloomberg, depuis début 2010, 290 transactions ont eu lieu dans le secteur aurifère, pour un total de 38,4 milliards de dollars. Goldcorp veut fusionner avec le groupe de mines d'or Andean pour 3,6 milliards de dollars canadiens. Cette opération intervient dans un contexte où le cours de l'or a dépassé les plus hauts atteints en juin dernier, au-dessus de 1.300 dollars l'once. Cet été, le canadien Kinross Gold s'est rapproché de Red Back Mining, à travers une opération de plus de 7 milliards de dollars. Auparavant, le rapprochement entre Newcrest Mining et Lihir Gold a donné naissance au cinquième producteur mondial de ce métal précieux. Le secteur minier dans son ensemble est soumis à une vague de fusions-acquistions. Dernier en date, BHP-Billiton cherche à acquérir le producteur canadien d'engrais Potash pour 43 milliards de dollars. Toutefois, les analystes estiment que le temps des OPA géantes est fini car les grandes sociétés minières vont poursuivre leur assainissement financier. Elles pourront ainsi mener des acquisitions de sociétés spécialisées dans un seul minerai et qui n'ont pas les capacités d'en assumer des investissements. FTB/ACT/