Crédit immobilier : faut-il à nouveau miser sur les taux variables ?

08/03/2011 - 18:40 - Sicavonline
Crédit immobilier : faut-il à nouveau miser sur les taux variables ?

Selon le spécialiste en prêts immobiliers, Empruntis, les taux fixes continuent de progresser alors que dans le même temps les taux variables diminuent. Mais cette baisse est-elle suffisante pour se risquer à souscrire un emprunt à taux variable ? La solution pourrait bien se situer entre les deux. Les banques proposent à nouveau des produits hybrides qui permettent de profiter d'un taux fixe pendant les premières années de remboursement suivi d'un taux variable plafonné.

Les taux fixes des crédits immobiliers accordés aux particuliers continuent doucement mais sûrement lente remontée, constate le courtier Empruntis dans sa dernière lettre de conjoncture. Sur les quinze derniers jours de février, les taux ont progressé de 0,05 %. La majorité des banques ont relevé leur barème pour suivre les mouvements des OAT.

3,85 % sur 15 ans et 4,05 % sur 20 ans

Désormais, les taux fixes moyens se négocient à 3,85 % sur 15 ans et 4,05 % sur 20 ans. Des niveaux qui restent encore relativement bas et sont équivalents à ceux enregistrés à l'automne 2009. Mais depuis le point le plus bas observé en octobre 2010, ils ont augmenté de plus de 50 points de base, soit plus 0,50 %.

Les « bons » dossiers subissent de plein fouet la hausse des taux

Du côté des minima, la situation n'est pas meilleure, elle est même pire. L'observation des taux les plus bas, réservés à ceux qui présentent un dossier sans faille, montre que l'augmentation est encore plus importante que pour les dossiers « moyens ». Un constat qui, pour Empruntis, démontre que les banques n'étaient pas en mesure de maintenir des taux aussi bas sans perdre de l'argent et que la poussée des OAT est donc bien à l'origine de cette rapide remontée des taux des crédits immobilier.

Taux variables : un pari encore risqué

A l'inverse, le courtier constate une baisse des taux variables, en moyenne de - 0,10 %. Les emprunts à taux variables doivent-il pour autant être privilégiés ? Non, selon Empruntis. Le spécialiste des taux estime que « l'écart [entre les taux fixes et variables] reste insuffisant malgré la remontée des barèmes de taux fixes, pour justifier dans la grande majorité des cas le choix de ce type de produit ».

La solution ? Un produit hybride, mi-fixe, mi-variable

Cependant, Empruntis note que certains banques proposent à nouveau des solutions dites semi-fixes, après application d'un taux fixe pendant 8 à 10 ans, le taux devient variable pour la durée du prêt restante, mais l'écart de taux est limité à + 2 %. Cette solution intermédiaire peut présenter un intérêt pour les primo-accédants qui revendront dans la grande majorité des cas avant la fin de la période d'application du taux fixe. Les taux de ces produits s'affichant en moyenne de 0,40 % en dessous des taux fixes moyens, ce qui permet d'augmenter sa capacité d'achat ou encore de diminuer le montant des mensualités. Un bon moyen pour contrer la hausse actuelle constatée sur les taux fixes.

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