Audika, une affaire de famille
En 1977, Alain Tonnard s'est associé à son frère pour fonder Audika, aujourd'hui numéro un de la correction auditive en France. Dans « Portrait d'entreprise », il raconte à Vincent Bezault, rédacteur en chef de Sicavonline, l'histoire de cette aventure familiale, qui ne semble pas près de s'arrêter.
Dans « Portrait d'entreprise », Vincent Bezault, rédacteur en chef de Sicavonline interviewe chaque semaine sur France Bleue 107.1 un chef d'entreprise sur son parcours, sa vision de l'entrepreneuriat, et son projet d'entreprise. Retrouvez les podcasts et les versions écrites des interviews.
Originellement, l'ambition d'Alain Tonnard, l'actuel co-président d'Audika, était d'ouvrir une chaîne d'hypermarchés. Mais son job étudiant chez un fabricant de produits d'aide auditive lui a permis de constater, avec son frère, alors directeur commercial de la société, que « l'avenir de [la correction auditive] était dans la distribution et que la distribution restait à organiser ». Les deux frères s'associent donc en 1977 et commencent par créer une franchise qui, au bout d'environ cinq ans, s'étoffe en un réseau d'une soixantaine de magasins. Trois décennies plus tard, Audika, qui compte 420 établissements en France, ouvre 30 à 40 enseignes par an. Il est vrai que le potentiel du marché français de l'audition est conséquent. Comme l'explique Alain Tonnard, Audika intervient sur la correction de la presbyacousie, c'est-à-dire de la perte de l'audition liée à l'âge, et tire donc avantage du vieillissement de la population. De surcroît, la France est peu équipée en établissement d'aide auditive. Une aubaine pour le leader français du secteur, qui souhaite doubler le nombre de ses implantations dans l'Hexagone. Le développement d'Audika ne serait toutefois pas envisageable sans la compétence de ses audioprothésistes. Or, ces spécialistes de la correction auditive sont une denrée rare en France, note le co-président d'Audika, qui tente constamment d'élargir son équipe d'experts. Mais si Alain Tonnard et son frère recrutent des audioprothésistes dans tout le pays, ils ne comptent pas chercher bien loin pour trouver leurs successeurs. Leurs deux fils aînés, qui ont rejoint l'entreprise il y a un peu plus de quatre ans, paraissent tout désignés pour poursuivre cette aventure familiale.
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