Cuivre : Janus Capital privilégie l'investissement indirect

14/03/2011 - 17:46 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Les cours des matières premières, et en particulier ceux des métaux, ont fortement augmenté, surtout à cause de la demande venant des pays émergents comme la Chine ou l'Inde. Si on prend le cuivre comme exemple, les pays émergents représentent désormais 65% de la demande globale. Cela entraîne des coûts opérationnels importants car l'extraction doit se faire dans des mines de plus en plus profondes avec des dépenses plus importantes au niveau des infrastructures, des transports etc", note Greg Kelly, analyste actions énergie de Janus Capital Group. "De plus, il y a une pénurie sur certaines matières premières et une grosse incertitude sur le futur car lorsque les prix sont bien au-delà des coûts opérationnels et que l'offre est limitée, des prix élevés sont nécessaires pour limiter la demande et rétablir un équilibre dans le marché." "Malgré des coûts d'extraction élevés, le cuivre demeure une valeur plus intéressante que le zinc ou le nickel car l'offre restera, dans les prochaines années, limitée et bien inférieure à la demande. Il n'y a aucun substitut au cuivre dans son utilisation primaire, c'est à dire les activités d'électrification. Or, on voit bien que les besoins croissants liés au boom immobilier en Chine, au développement des voitures électriques, qui utilisent quatre fois plus de cuivre que les voitures conventionnelles, et à la production d'énergie renouvelable pour n'en citer que trois, vont renforcer la demande de façon considérable et maintenir les prix vers le haut. Cette pénurie ne s'applique ni au zinc ni au nickel qui ont des substituts." "Nous privilégions l'investissement indirect plutôt que dans le métal lui-même car nous considérons que le taux de rendement potentiel est plus important. Si on présuppose que le coût d'extraction et de traitement d'une tonne de cuivre est de 2 dollars et que le cours du cuivre monte à 4 dollars, l'entreprise minière double ses profits. On voit bien que par rapport à un investisseur qui achète directement du cuivre et qui bénéficierait de l'écart de 33% entre le coût de production et le prix de revient, un investisseur dans une compagnie minière bénéficierait de l'écart de 100% entre le coût de production et le prix du marché." "Dans notre analyse, nous essayons de combiner deux facteurs : les bonnes perspectives en ce qui concerne le cours de la matière première en question et les entreprises minières qui ont le potentiel d'augmenter leur production. Nous avons en effet tendance à privilégier des investissements dans des entreprises sous-évaluées qui sont en mesure d'accroître leur production et qui peuvent connaître une hausse du cours de l'action même si le prix de la matière première stagne." "Une mine qui pourrait passer d'un million à dix millions d'onces de métal par an est une vraie pépite pour des investisseurs et c'est typiquement ce que nous essayons de trouver. Ceci étant, nous n'investissons pas dans les projets les plus spéculatifs car nous privilégions la préservation du capital et les actifs que nous croyons rentables dans tous les cas de figure." "A notre sens il est pertinent pour les investisseurs d'avoir une position long terme sur les métaux, précieux et non ferreux, car cela reste une protection contre des coups durs. L'or est un actif qui s'apprécie naturellement car sa production s'accroît à un rythme de seulement 1-2% par an, bien en dessous de la croissance du PIB mondial ou de la masse monétaire." AUT/ALO