Fuite vers la qualité et regain de volatilité à attendre (Amundi)

15/03/2011 - 16:41 - Option Finance

(AOF / Funds) - "En 2010, les classes d'actifs risqués (actions, crédit, marchés émergents, matières premières) ont très nettement bénéficié de la conjonction de plusieurs facteurs : de meilleurs fondamentaux liés à la reprise économique et au désendettement privé, certes, mais aussi, ne négligeons pas cet aspect, l'excès de liquidité lié au maintien de taux d'intérêt faibles et à la mise en place de mesures de politiques monétaires non traditionnelles aux Etats-Unis principalement", note Amundi. "Au total, ces marchés ont bénéficié de solides flux de capitaux... tellement solides, d'ailleurs, que malgré les achats importants de dette gouvernementale, les taux longs ont néanmoins été poussés à la hausse. Les capitaux ont en effet déserté le marché obligataire (peu rémunérateur) pour se porter vers les classes d'actifs risqués. Ces dernières offraient des rendements supérieurs (reprise des profits, résultats généralement meilleurs qu'attendu, niveau des spreads de crédit, attrait des marchés émergents ...), et un confort sur le maintien des taux bas." "Deux inflexions sont néanmoins à mentionner désormais : d'une part, il est quasiment assuré que le quantitative easing américain prendra fin à la mi-2011. Les classes d'actifs risqués vont ainsi perdre un soutien important ; d'autre part, les tensions dans le Moyen-Orient ont pour conséquences de faire remonter l'aversion au risque, dans un climat de volatilité relativement faible." "Les classes d'actifs risqués marquent une pause, mais il convient de bien distinguer les matières premières (notamment énergie) des actions ou du crédit, deux classes qui devraient souffrir dans ce climat d'incertitude, et plus particulièrement encore pour ce qui concerne les marchés émergents, dont certains souffrent en outre d'une forte remontée de l'inflation qui commence à inquiéter." "Au total, la fin du quantitative easing et les tensions au Moyen-Orient sont de nature à gêner la progression des actifs risqués (hormis le pétrole), et à favoriser la fuite vers la qualité, en l'occurrence les obligations gouvernementales. Dans le même registre, on doit s'attendre à une remontée de la volatilité, qui apparaît peu chère actuellement." AUT/ALO