Le tremblement de terre japonais fait plonger les marchés

15/03/2011 - 18:00 - Sicavonline

Les craintes d'un cataclysme nucléaire au Japon, ravivées par les deux explosions dans la centrale de Fukushima, ont mis les marchés financiers sous pression. Le CAC 40 recule de 2,51 % à 3.780,85 , emporté par la chute de 16 % en deux jours du Nikkei. Les secteurs de l'énergie, du luxe, de l'automobile et de l'assurance sont les premières victimes de ce vent de panique tandis que les acteurs des énergies renouvelables profitent des doutes sur le nucléaire.

Le CAC 40 plonge de 2,51 % à 3.780,85 points

La perspective d'une catastrophe nucléaire au Japon, suite au séisme qui a frappé le nord-est du pays vendredi 11 mars, laisse les marchés boursiers dans la panique. Le CAC 40, qui a perdu jusqu'à 4,1 % en séance, plonge de 2,51 % à 3.780,85 points dans le sillage de la chute de 16 % en deux jours du Nikkei, du jamais vu depuis 1987. Les marchés américains, épargnés jusqu'à présent, corrigent à leur tour. Le Dow Jones cède 1,76 % tandis que le Nasdaq Composite plie de 1,72 %.

Gravité de l'accident de la centrale de Fukushima évaluée à 6 sur une échelle de 7

Les deux explosions au sein de la centrale nucléaire de Fukushima ont exacerbé les craintes d'un scénario comparable à Tchernobyl. D'autant plus que l'Autorité Française de Sûreté Nucléaire a évalué à 6 (sur une échelle de 7) le degré de gravité de l'accident de Fukushima, le niveau 7 n'ayant été atteint qu'une fois... en 1986, à Tchernobyl.

Energie, luxe, automobile et assurance essuient les plus grosses pertes

Si aucun secteur d'activité n'échappe à la sanction des marchés, les acteurs de l'énergie, du luxe, de l'automobile et de l'assurance sont parmi les plus touchés. Areva s'effondre de 8,56 %, tandis qu'EDF recule de 1,38 %. Renault, dont la filiale Nissan a interrompu sa production au Japon, se replie de 1,64 %. Son concurrent, Peugeot, fléchit de 2,69 %. Dans l'industrie du luxe, très exposée au Japon, PPR et LVMH abandonnent respectivement 5,29 % et 2,20 %. En outre, l'assureur AXA, également mis à mal par les investisseurs, voit son titre perdre 3,04 %. ST Microelectronics, qui subit la flambée des prix des composants provoquée par le séisme japonais, n'a pas été épargné non plus, avec une dépréciation de 4,64 %. Toutefois, dans ce marché déprimé, certaines valeurs bénéficient d'un courant acheteur. Les producteurs d'énergies renouvelables profitent de la défiance vis-à-vis du nucléaire. Partant, le fabricant d'éoliennes Theolia bondit de 14,17 % alors qu'EDF EN gagne 4,40 %.

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.