Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 négatif en 2011

15/03/2011 - 17:53 - Option Finance

(AOF) - La fébrilité reste de mise en Europe comme dans le reste du monde. Les places européennes ont aligné leur quatrième séance de baisse consécutive alors que les mauvaises nouvelles en provenance de l'Archipel se succèdent (répliques sismiques, radioactivité jusqu'à Tokyo). Dans ce climat, le CAC 40 a effacé ses gains de 2011. Il affiche désormais un repli de 0,63% depuis le début de l'année. Les valeurs liées au nucléaires ont été pénalisées tandis que celles liées aux énergies renouvelables se sont distinguées. Le CAC 40 a cédé 2,51% à 3780,85 pts. L'Eurotop 100 a perdu 2,06% à 2554 points. Les deux principales utilities allemandes, E.ON et RWE, ont cédé respectivement 3,91% à 21,01 euros et 4,69% à 43,50 euros. Les investisseurs ont réagi à l'annonce faite par le gouvernement d'Angela Merkel de la fermeture peut-être définitive des sept centrales atomiques entrées en service en Allemagne avant 1980. L'ensemble des réacteurs allemands subiraient des vérifications et toutes les questions soulevées par la sécurité des centrales devraient avoir été examinées au plus tard le 15 juin, a précisé la chancelière. Les certificats d'investissement Areva ont chuté de 8,56% à 28,805 euros à la Bourse de Paris alors que plusieurs pays envisagent de ralentir la construction de nouvelles centrales. Cela pourrait provoquer un report des commandes au détriment d'Areva, l'un des principaux constructeurs de centrales nucléaires au monde. De plus, la tragédie nippone devrait conduire les pays concernés par l'énergie nucléaire à imposer aux constructeurs de centrales des contraintes de sécurité renforcées nécessitant des investissements supplémentaires. A contrario, Scor a affiché aujourd'hui une belle résistance : la valeur a gagné 0,03% à 18,60 euros. Cette tendance s'explique d'une part par la forte sous-performance du titre du réassureur ces derniers jours : sur les cinq dernières séances, il a chuté de plus de 10%. Scor a par ailleurs rassuré le marché en présentant ses premières estimations des conséquences des catastrophes naturelles au Japon. Le réassureur a souligné qu'il ne couvrait pas les opérateurs de centrales nucléaires en dommages ou en responsabilité civile dans ce pays.

Les chiffres macroéconomiques

En février 2011, l'indice des prix à la consommation (IPC) est en hausse de 0,5 %, après une baisse de 0,2 % au mois de janvier, rapporte l'Insee. Sur un an, il s'accroît de 1,7 % (+1,8 % en janvier). Hors tabac, l'indice est également en hausse de 0,5 % en février (+1,6 % sur un an). Corrigé des variations saisonnières (CVS), l'IPC augmente de 0,1 % (+1,7 % sur un an). L'indice ZEW du moral des investisseurs et analystes a reculé à 14,1 au mois de mars là où les analystes attendaient un chiffre stable à 15,7. L'indice NAHB du sentiment des constructeurs a atteint à 17 au mois de mars conformément aux attentes des analystes. En février, cet indicateur était ressorti à 16. Les prix des importations ont progressé de 1,4% en février après une hausse de 1,3% en janvier. L'indice de la Fed de New York a progressé à 17,5 en mars, à comparer avec un consensus Reuters de 17. Il s'était élevé à 15,43 en février. La décision de politique monétaire de la Fed sera connue à 19h. A 17h45, l'euro cote 1,3976 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses). Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement. Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens. Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. FTB/MAF/5