Analyse clôture AOF France / Europe - Les marchés dérapent à nouveau

16/03/2011 - 17:51 - Option Finance

(AOF) - Après une tentative de rebond dans le sillage des marchés asiatiques, les bourses mondiales ont effacé leurs gains avant de s'enfoncer dans le rouge. L'aversion au risque des investisseurs s'explique en large partie par la dégradation de la situation au Japon, où les autorités redoutent désormais une catastrophe majeure. Outre ces données alarmantes, les marchés ont réagi à la dégradation par Moody's des notes du Portugal et de l'Egypte. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont reculé respectivement de 2,23% à 3 696,56 points et de 1,64% à 2 218,09 points. En Allemagne, le titre Volkswagen a perdu 1,97% à 106,80 euros. Les investisseurs ont semblé déçu des ventes du constructeur automobile allemand malgré une nette hausse. L'ACEA (Associaiton des constructeurs européens) a en effet rendu publics les chiffres des immatriculations de voitures neuves dans l'Union européenne. Selon ces données, le groupe allemand, numéro un du secteur en Europe, a vu ses ventes progresser de 8,4% pour un total de 217 255 véhicules neufs écoulés avec les marques VW, Audi, Seat et Skoda. En France, Zodiac Aerospace (+ 0,38% à 47,14 euros) a figuré parmi les plus rares hausses de l'indice SBF 120 après avoir relevé sa prévision de croissance pour l'exercice 2010-2011 à la faveur d'un environnement aéronautique plus porteur. L'équipementier aéronautique table désormais sur une croissance de 15% à 20%, hors effet change et hors nouvelles acquisitions, contre une hausse de l'ordre de 15% auparavant. En revanche, Zodiac cible toujours une marge opérationnelle courante comprise entre 12 et 13%. En repli de 5,22% à 32,06 euros, Bourbon a signé la plus forte baisse du SBF 120 après la publication de résultats 2010 inférieurs aux attentes. Le spécialiste des services maritimes a réalisé l'an dernier un résultat net de 39,2 millions d'euros, en baisse de 74,8% pour un Ebitda de 240,9 millions, en recul de 19,3%. Les analystes interrogés par Reuters visaient un Ebitda de 275 millions. Affectée par les baisses des tarifs et le repli des taux d'occupation de ses navires, la marge sur Ebitda a reculé de 8,4 points à 28,3%.

Les chiffres macroéconomiques

L'inflation en zone euro a progressé de 2,4% en février sur un an, conformément aux attentes des analystes. Sur un mois, la hausse de l'inflation se chiffre à 0,4%. Aux Etats-Unis, les stocks hebdomadaires de pétrole ont progressé de 1,75 million de barils. Les économistes misaient sur une hausse de seulement 1,3 million de barils. En revanche, les stocks d'essence ont reculé de 4,17 millions de barils et les stocks de produits distillés, qui incluent le fioul domestique, ont diminué de 2,6 millions de barils. Aux Etats-Unis, 517 000 permis de construire ont été enregistrés au mois de février après 560 000 en janvier. Les économistes prévoyaient au contraire une hausse des permis à 570 000. Par ailleurs, les mises en chantier ont reculé à 479 000 après 618 000 en janvier et un consensus de 570 000. Les prix à la production ont progressé de 1,6% aux Etats-Unis en février contre un consensus de + 0,7%. En janvier, les prix à la production avaient progressé de 0,8%. A la clôture, l'euro cote 1,3922 face au dollar américain.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses). Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement. Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens. FTB/MAF/5