Le CAC 40 retombe sous les 3.700 points

16/03/2011 - 19:16 - Sicavonline

Sixième séance de baisse d'affilée pour la Bourse de Paris. La crise nucléaire japonaise ainsi que l'escalade de la violence au Bahreïn ont fait plonger le CAC 40 sous les 3.700 points pour la première fois depuis décembre 2010. Si l'ensemble des valeurs de l'indice ont terminé dans le rouge, les secteurs de l'énergie, de l'automobile et de la finance ont été les plus attaqués.

La Bourse de Paris signe sa sixième séance consécutive de baisse et voit son indice phare, le CAC 40, fléchir de 2,23 % à 3696,56 points. C'est la première fois depuis le 1er décembre 2010 que l'indice vedette de Paris descend en dessous de la barre des 3.700 points. La crise nucléaire au Japon a encore été au cœur des préoccupations des investisseurs, angoissés par des propos de plus en plus alarmants. A 16h, le commissaire européen à l'énergie Günther Oettinge a fait trembler les marchés actions en déclarant que la situation au Japon était « hors de contrôle ». Une heure et demie plus tard, le directeur général de l'AIEA (Association Internationale de l'Energie Atomique), Yukiya Amano, a enfoncé le clou en affirmant que la tournure des événements à la centrale nucléaire de Fukishima était « très grave » et en accusant Tokyo de ne pas communiquer suffisamment sur la crise. Les tensions au Proche-Orient se sont également intensifiées, notamment à cause de la montée de la violence au Bahreïn. Un couvre-feu a été décrété de 16h à 4h du matin dans la capitale Manama, après les affrontements, place de la Perle, entre les forces de l'opposition et les forces gouvernementales, soutenues par des militaires saoudiens et des policiers envoyés par les Emirats Arabes Unis. Les statistiques économiques n'ont pas apporté de soutien à la tendance. Les mises en chantier de logements aux Etats-Unis se sont effondrées de 22,5 % en février, tandis que le nombre de permis de construire accordés a reculé de 8,5 %. Aucune valeur du CAC 40 n'est sortie indemne de cette journée pour le moins inquiétante. Le fabricant de semi-conducteurs ST Microelectronics, qui a signalé que son chiffre d'affaires du premier semestre pourrait être impacté par la crise nucléaire japonaise, a perdu 4,15 %. Les valeurs liées à l'énergie ont également été sensiblement touchées. EDF a abandonné 3,13 % tandis que Schneider Electric a perdu 3,81 %. Les constructeurs automobiles n'ont pas échappé au courant vendeur. Renault et Peugeot ont glissé de respectivement 4,11 % et 2,24 %. Les bancaires ont également souffert de la défiance vis-à-vis de la dette souveraine portugaise, dont la note a été abaissée de deux crans par Moody's. BNP Paribas et Natixis ont perdu 3,12 % et 2,91 %, suivies de Crédit Agricole (-2,84 %) et Société Générale (-2,62 %). L'assureur AXA, quant à lui, a plié de 2,67 %.

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