DNCA s'intéresse aux entreprises européennes sur les infrastructures

17/03/2011 - 12:41 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Le vent démocratique qui souffle sur le monde arabe et sa répression violente en Lybie ont balayé en une semaine la confiance affichée par les marchés depuis le début de l'année. La question de l'accès aux réserves pétrolières, qui n'est pourtant pas un sujet nouveau, prend une nouvelle ampleur dans ce contexte de trouble politique qui pourrait atteindre l'Arabie Saoudite, plus gros producteur de la zone pétrodollar", jugent les gérants du fonds infrastructures chez DNCA Finance. "Après un pic à 118 dollars, le baril a reflué après les déclarations de l'Arabie Saoudite d'ouvrir les vannes de sa production. Néanmoins, les évolutions du prix du baril, en raison de son rôle primordial pour l'alimentation du moteur de la croissance mondiale, ravivent les peurs de ralentissement chez les investisseurs." "Naturellement, la nervosité devrait continuer de perdurer avec comme corolaire la volatilité sur les marchés actions et sur celui des changes. Le fonds affiche une performance mensuelle de 1,81% contre 2,22% pour le DJ Stoxx 50 et 1,25% pour le Macquarie Infrastructure. Nous continuons de penser que l'Europe représente aujourd'hui une zone d'investissement intéressante au regard de ses niveaux de valorisation et de la gouvernance solide de ses entreprises." "Ainsi, nous avons complété notre position sur l'opérateur d'infrastructures espagnol, Abertis, qui a annoncé, sous l'impulsion de ses trois actionnaires principaux, une restructuration de son portefeuille d'actifs. Toujours en Espagne, nous avons participé au placement accéléré des actions d'Enagas, opérateur de transport de gaz déjà en portefeuille. Enfin, dans un contexte de prix plus favorable des prix du gaz et d'une demande toujours forte en Asie, nous avons racheté des titres GDF Suez qui est un des opérateur gaziers disposant de la flotte de méthaniers la plus internationale pour profiter des spreads des prix du gaz sur les différentes zones économiques (Asie, Etats-Unis, Europe)." "Notre exposition aux valeurs internationales a diminué depuis la fin de l'année dernière puisque cette dernière représente 19,4% contre 20,8% au 31/12/2010. L'Europe, et plus particulièrement la zone euro très pénalisée depuis les difficultés budgétaires de certains de ses Etats et, depuis la crise de son union monétaire, recèle des entreprises saines et bien capitalisées. C'est pourquoi nous redirigeons nos investissements vers des valeurs européennes ayant sous-performé et offrant de bonnes perspectives en matière de distribution de dividendes." "Le contexte de volatilité actuelle des marchés combiné à des doutes sur la vigueur de la croissance mondiale milite pour des investissements dans des modèles économiques prudents et peu exposés au cycle mondial. Certaines infrastructures déjà en portefeuille telles que les réseaux de transport d'énergie ou les autoroutes européennes répondent à cette logique et seront renforcées à l'avenir." AUT/ALO