Japon : scenario en V de l'économie se profile (Aurel BGC)

18/03/2011 - 10:28 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Mesurer l'impact du séisme au Japon sur l'économie mondiale et les pays développés est particulièrement difficile, d'autant que les incertitudes sur le risque nucléaire sont encore importantes. L'impact de cette crise revient à répondre à deux questions : jusqu'à quel point l'activité dans l'ensemble du pays est impactée par les problèmes de production d'électricité et de désorganisation de la production. L'un des risques est un éventuel gel de l'activité dans la région de Tokyo (près de 40% du PIB) ; et l'ampleur des destructions d'unités de production", notait vendredi Aurel BGC. "La réponse est loin d'être évidente, des usines proches géographiquement, ont pu subir des dommages très différents si l'on en croit les annonces des entreprises. "Mais plusieurs idées se dégagent clairement face à cette crise : un scénario en V de l'économie japonaise profitera marginalement aux entreprises européennes ou américaines non-implantées au Japon. Le pays importe essentiellement des matières premières industrielles et énergétiques et des biens alimentaires. Le marché intérieur reste difficile à pénétrer et le commerce nippon est très concentré sur la zone Asie." "Les entreprises européennes et américaines profiteront essentiellement d'une concurrence moins forte du Japon sur les marchés asiatiques. Tout dépendra de l'ampleur des destructions des capacités de production. Le secteur des biens d'investissement, notamment les entreprises allemandes, pourraient bénéficier d'une plus forte demande. Les secteurs comme la chimie, les semi-conducteurs ou l'acier profitent de la destruction de capacités de production, qui sera, a priori, supérieure à la baisse de la demande Japonaise." "Mais, face à éléments positifs pour certaines entreprises, il faut aussi tenir compte de l'impact négatif de cette crise sur la croissance asiatique globale et sur les processus de production de plusieurs secteurs, en particulier dans les hautes technologies et dans l'automobile. Nous restons persuadés que cette crise reste, in fine, négative sur la croissance mondiale et inflationniste. Un élément supplémentaire d'incertitude pour les marchés..." AUT/ALO