ALSTOM : l'agence ferroviaire européenne roule pour SIEMENS

22/03/2011 - 11:24 - Option Finance

(AOF) - L'Association ferroviaire européenne (ERA) a annoncé lundi soir que le train à motorisation répartie du type Siemens n'était pas "interdit explicitement ", dans le tunnel sous la Manche. C'est une mauvaise nouvelle pour Alstom qui cherche à démontrer que ce nouveau type de trains de Siemens ne remplit pas les règles de sécurité en vigueur dans le tunnel. En effet, le constructeur allemand a reçu en octobre dernier la commande de dix nouveaux trains de la part de Eurostar, filiale de la SNCF. Ce succès a suscité la colère de l'Etat français et du fournisseur habituel Alstom. Ce dernier a saisi la justice pour dénoncer de contrat. Devant les arguments d'Alstom, la Commission intergouvernementale au tunnel sous La Manche (CIG), avait également saisi l'Association ferroviaire européenne pour qu'elle donne un avis technique sur une éventuelle évolution des règles de sécurité qu'avait anticipé Siemens.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- La qualité du portefeuille de clients d'Alstom est excellente : les entreprises publiques et les opérateurs privés de grande taille représentent 80% des clients de la branche Power et 90% de celle du secteur Transport. Ces proportions limitent la sensibilité d'Alstom à des difficultés de paiement et de financement des projets. - Sur le long terme, le groupe évolue dans un secteur en croissance, dopé par les besoins en infrastructures des pays émergents et de modernisation dans les pays occidentaux. Bien que certaines dépenses aient été reportées à court terme, les besoins d'infrastructures restent importants dans le monde. - En reprenant une partie des activités d'Areva T&D, Alstom se diversifie dans la transmission d'électricité (très haute et haute tension), complète ses deux autres activités (Power & Transport) et peut rivaliser avec Siemens et ABB. - Pour accompagner sa stratégie de croissance organique à long terme, le groupe va maintenir un niveau élevé d'investissements et de dépenses en recherche et développement. - La situation financière est très saine.

Les points faibles de la valeur

- Les effets des retournements économiques se manifestent avec du retard dans les comptes du groupe de transport et d'énergie. - La visibilité sur la reprise reste faible : même si les appels d'offre sont actuellement nombreux, ils se concrétisent lentement, voire pas du tout. Le carnet de commandes représente encore deux ans d'activité mais se dégrade. - La concurrence chinoise s'intensifie dans les différents métiers d'Alstom, ce qui pèse sur les marges. - Les marchés publics des transports et des infrastructures énergétiques subissent la conséquence de la nécessité du désendettement dans les pays occidentaux, qui représentent près de 55% des commandes d'Alstom. - Le processus d'intégration d'une partie des activités d'Areva T&D va être long. - Même si les perspectives de long terme de la transmission restent favorables, en raison de l'accroissement de la demande d'énergie dans le monde, ce marché est également caractérisé par une augmentation de la concurrence et une pression sur les prix.

Comment suivre la valeur

- Le cours de l'action pâtit régulièrement du caractère cyclique de l'activité d'équipements destinés à la production d'électricité. - Le carnet de commandes et le rythme des entrées de commandes permettent de bien cerner les perspectives du groupe. - L'attention devra également se porter sur le processus d'intégration d'Areva T&D.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Alors qu'initialement ils prévoyaient une deuxième mauvaise année en 2010, les professionnels de la mécanique et de la machine-outil en France prévoient désormais une légère amélioration. La Fédération des industries mécaniques (FIM) estime que le redressement de la production dans l'Hexagone devrait se situer entre 3% et 5% cette année par rapport à 2009. En début d'année, elle s'attendait plutôt à une baisse de 5% par rapport à une année 2009 durant laquelle la production avait déjà chuté de 15%. Les statistiques de l'Insee confirment qu'un point bas a été atteint car, au second trimestre, les investissements des entreprises ont contribué positivement au PIB pour la première fois depuis le premier trimestre 2008. D'après le ministère de l'Industrie, les industriels français anticipent une hausse de 5% de leurs investissements en 2010 après une chute de 21% en 2009. Dans le BTP, le Seimat, le syndicat qui représente les importateurs de machines, anticipe un redressement de 10% de l'activité cette année, même si les perspectives sont encore floues. FTB/ACT/