Bourses : le marché devrait rester hésitant (Syz & Co.)

22/03/2011 - 17:12 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Le début du mois de mars s'est inscrit dans le prolongement de la fin février, avec des places boursières internationales globalement en baisse. Bien que les nouvelles économiques soient restées favorables, ce sont les événements géopolitiques dans le monde arabe ainsi que le tsunami japonais qui ont occupé les esprits. Les opérateurs cherchent à quantifier l'impact du drame nippon sur la croissance mondiale, d'autant plus que l'éventualité d'un sérieux accident nucléaire n'est pas impossible", note Syz & Co. "Tous ces éléments brouillent la visibilité à court terme et continue de peser sur le sentiment de marché." "Sur le front de la dette souveraine en Europe, les dernières nouvelles ont plutôt été de nature à rassurer les intervenants : les dirigeants de la zone euro réunis à Bruxelles sont en effet parvenus à un accord de principe. Les ressources effectives du Fonds européen de stabilité financière seront relevées à 440 milliards d'euros (comme prévu initialement) contre 250 milliards jusqu'à ce jour." "Par ailleurs, la Grèce s'est vue accorder une remise de dette de près de 6 milliards d'euros pour sa peine, via un assouplissement des termes du prêt accordé par l'UE et le FMI (réduction du taux d'intérêt de 5,2% à 4,2% et allongement des délais de remboursement). Le retour de l'aversion pour le risque a favorisé, en termes relatifs, les valeurs défensives sur la période." "Tant les valeurs automobiles que celles exposées aux cours des matières premières ont subi des prises de profit importantes. Les valeurs perçues comme refuge (pharma, agro-alimentaire, télécom) ont limité la casse. Les secteurs du nucléaire, de l'assurance et du luxe ont enregistré les baisses les plus importantes, plombés par l'ampleur du séisme dans l'archipel nippon et le risque nucléaire. En effet, les investisseurs redoutent que l'accident n'induise un débat sur la sûreté nucléaire à l'échelle internationale. Quant au luxe, le marché japonais en demeure l'un des principaux débouchés." "Les marchés resteront vraisemblablement hésitants tant que les incertitudes n'auront pas été levées sur la situation au Japon et dans le Golfe. Ceci d'autant que les premiers résultats d'entreprises ne seront pas publiés avant la mi-avril. En fin de mois, la sommet des dirigeants de l'Union européenne (24 et 25 mars) devrait entériner les décisions prises le week-end dernier et apporter un certain répit sur le front de la dette souveraine." AUT/ALO