Taux : potentiel de hausse à LT en euros limité (Syz & Co.)

22/03/2011 - 17:51 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Les incertitudes entourant les mouvements populaires en Libye et au Moyen Orient et leur impact sur le pétrole ont provoqué un recul de l'appétit pour le risque qui a été favorable aux obligations. Le récent tremblement de terre au Japon n'a fait qu'entretenir la baisse des taux d'intérêt à long terme observé depuis la mi-février", note Syz & Co. "Exception notable à cette tendance quasi généralisée, les taux des bons émetteurs européens ont subi l'annonce faite par la BCE d'une hausse de taux prochaine et ont été poussés vers le haut. Ce mouvement de hausse des taux d'intérêt européens a d'ailleurs été plus marqué sur les taux courts que sur les taux longs, entraînant un mouvement d'aplatissement de la courbe des taux qui devrait se poursuivre dans les mois à venir." "En effet, le fait que la BCE décide de normaliser sa politique monétaire signifie 1/que la partie courte de la courbe va continuer à remonter, 2/que le risque inflationniste est très limité, en témoigne la réactivité de la banque centrale et 3/ que les perspectives de croissance sont moins enthousiasmantes si, en parallèle de la consolidation fiscale en cours, la politique monétaire est elle aussi resserrée. En conséquence, le potentiel de hausse sur les taux d'intérêt à long terme en euro apparaît désormais limité tandis que la remonté des rendements depuis l'automne rend ces actifs plus attractifs." "Parallèlement à ces mouvements liés à la politique monétaire, les tensions sur la dette des pays périphériques ont été en partie apaisées par les mesures annoncées à l'issue du sommet européen. L'écart entre les taux espagnols ou italiens et les taux allemands s'est resserré, tandis que les dettes irlandaises et portugaises sont restées sous pression." "Etant donné les éléments décrits ci-dessus, nous avons décidé de modifier notre allocation d'actif en créant une poche d'obligations à long terme libellées en euros pour un total de 4% du portefeuille. Afin de financer ce mouvement, le poids des obligations à court terme est diminué d'autant (-4% à 30%) de sorte que la part totale des obligations dans la grille ne change pas (34%)." AUT/ALO