(AOF / Funds) - "Après un début d'année positif pour les marchés actions européens, les incertitudes se renforcent sous l'influence de différents facteurs tels que les craintes vis-à-vis des prix pétroliers et de l'inflation ou les difficultés du processus de résolution de crise en Europe périphérique. En particulier, les tragiques événements intervenus au Japon auront indubitablement un impact sur les marchés de capitaux et de change", note Luke Stellini, directeur produits actions européennes chez Invesco Perpetual. "Si l'ensemble de ces facteurs risque d'accroître l'aversion pour le risque pendant un certain temps, des signes confirment ses perspectives positives à moyen et long terme pour des marchés offrant toujours des valorisations attractives." "La reprise est en marche, l'Europe reste le marché le plus sous-évalué à l'échelle mondiale et on y relève un faible taux de présence des investisseurs : toutes ces raisons confortent notre optimisme. (...) A six reprises, les prix pétroliers ont enregistré une hausse annuelle égale ou supérieure à 100%, et à chaque fois, cela a donné lieu à une récession mondiale et/ou à des marchés baissiers. Une hausse annuelle de cette ampleur propulserait aujourd'hui les prix aux alentours de 150 à 160 dollars le baril. Aux niveaux actuels, les prix ne représentent pas une menace fatale pour la reprise, même s'il est clair qu'ils entravent la croissance." "Nous pensons que les autorités sont parfaitement conscientes de la fragilité de la reprise et de la nécessité d'agir prudemment. Les mesures d'urgence d'aide à la liquidité vont rester en place pour les Etats qui en ont besoin. Les hausses de taux seront mesurées et les autorités préfèreront le risque d'une inflation légèrement plus élevée dans les pays principaux à celui de la mise en danger de la reprise dans la périphérie. Le Portugal aura besoin d'une aide extérieure, mais pas l'Espagne, qui bénéficiera de ses réformes structurelles et de ses recapitalisations bancaires." "Toutefois, la situation de ces pays pourrait entraîner une instabilité croissante des marchés dans les prochains mois, instabilité qui pourrait aussi être renforcée par d'autres facteurs comme la future forme des mécanismes de sauvetage européens, les prochains tests de résistance des banques et peut-être la montée des incertitudes politiques dans certains Etats." "Dans ce contexte, il n'est guère surprenant que les marchés européens marquent une pause après un bon début d'année. Toutefois, les valorisations attrayantes, les fondamentaux en amélioration et le faible taux d'investissement sont autant de raisons d'être optimistes." AUT/ALO