Un répit pour les marchés (EFG AM)

23/03/2011 - 16:45 - Option Finance

(AOF / Funds) - "La semaine dernière a été particulièrement difficile pour les investisseurs. En raison des graves circonstances de crise que connaissent actuellement le Japon et la Lybie, les marchés ont évolué au gré des annonces sur l'évolution de la situation dans ces deux pays. La volatilité des indices a ainsi significativement rebondi : +22% pour le VIX américain et +15% pour le V2X européen, ces deux indices atteignant des niveaux inédits depuis juillet 2010", note EFG AM. "Ce contexte a, bien entendu, été défavorable aux marchés actions. L'Eurostoxx50 et le Cac 40 cèdent plus de 3% sur la semaine. Le Dax30 affiche des pertes encore plus importantes, à -4,5% sur la semaine. Le marché américain s'en sort mieux, à l'image du S&P500 qui ne cède que de 1,9%, notamment soutenu par la levée de l'interdiction qui empêchait les banques de verser des dividendes à leurs actionnaires." "Les dernières nouvelles qui nous sont parvenues sont, en revanche, encourageantes pour les jours à venir. Au Japon, les autorités ont tenu un discours optimiste, et ce pour la première fois depuis le début de la crise, suite aux progrès effectués dans leur effort de refroidissement des réacteurs." "Certaines entreprises commencent, en outre, à rouvrir leurs usines (Nissan en a rouvert cinq, Toyota et Honda annoncent également des reprises progressives). Cette stabilisation de la situation, si elle se confirme, ne pourrait qu'être perçue positivement par des investisseurs d'ores et déjà rassurés par le volontarisme dont font preuve les partenaires économiques du Japon afin de soutenir l'économie du pays via des ventes concertées de yen. En Lybie, le fait que l'intervention de la coalition n'ait pas rencontré de résistance significative permet également aux investisseurs de respirer, du moins pour le moment." "Un succès rapide rencontré contre le régime du colonel Kadhafi rendrait vraisemblablement les marchés euphoriques. A contrario, tout enlisement du conflit aurait des conséquences politiques, économiques et financières très négatives. Il convient, par ailleurs, de garder un oeil sur les autres pays de la région où la répression par les régimes menacés semble se généraliser, au Bahrein, au Yemen et en Syrie." AUT/ALO