Bilan hebdo : Paris se ressaisit, le CAC 40 bondit de 4,26 %

En dépit de la multiplication des incertitudes, le CAC 40 bondit de plus de 4 % sur la semaine

Maintenue sous pression depuis un mois par la montée de la violence au Proche et Moyen-Orient, les inquiétudes autour de la dette souveraine européenne et la catastrophe japonaise, la Bourse de Paris a enfin repris des couleurs en dépit d'un environnement économique et géopolitique toujours tendu. Le CAC 40, qui a clôturé à 3.972,38 points, s'est offert un rebond de 4,26 %, du jamais vu depuis septembre 2010. Les investisseurs, réconfortés en début de semaine par un léger regain d'optimisme autour de la centrale de Fukishima-Daiichi au Japon, ont profité des faibles valorisations pour acquérir des actions. Un courant acheteur favorisé également par des enquêtes rassurantes sur la santé de l'économie européenne. Malgré un léger recul, l'indice PMI des directeurs d'achats européens est ressorti à 57,5 points en mars. En outre, l'indice IFO du climat des affaires, à 111,1 points est resté très proche du niveau record de février (111,2 points).

Le Portugal dans la tourmente politique

Ce dynamisme économique n'a toutefois pas effacé les craintes quant à la dette souveraine en zone euro, exacerbée par la crise politique portugaise. Le premier ministre José Socrates, dont le plan d'austérité a été rejeté par l'opposition, a présenté sa démission, alimentant les spéculations autour d'une demande d'aide extérieure par le Portugal. D'autant que la dégradation de deux crans de la note de la dette souveraine portugaise par les agences de notation Fitch et Standard&Poor's a poussé les taux des obligations portugaises à des niveaux record. En outre, les dirigeants européens ont repoussé à juin la décision finale sur le renforcement du fonds de soutien à l'euro.

Des cours du pétrole fermes

Par ailleurs, l'intensification des affrontements en Lybie entre les forces de Mouammar Kadhafi et la rébellion, de plus en plus soutenue par la coalition internationale, a encore une fois favorisé l'envolée des cours du pétrole. Vendredi, le baril de brut WTI s'échangait à 105,14 dollars, tandis que le cours du baril de Brent dépassait les 115 dollars. Une inflation de l'or noir qui renforce l'hypothèse d'un relèvement des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne. Enfin, si l'électricité a pu être rétablie lundi à la centrale nucléaire de Fukishima-Daiichi au Japon, la situation est loin d'être maîtrisée. Vendredi, les autorités ont signalé que le réacteur n° 3 de la centrale pourrait être endommagé.

Une hausse généralisée au sein de la cote parisienne

Toutefois, l'optimisme des investisseurs à eu raison de ce climat d'incertitude, permettant à la quasi-totalité des valeurs du CAC 40 de terminer la semaine dans le vert. Crédit Agricole a signé la plus forte progression, avec u bond de 8,51 %. Parmi les financières, AXA (+4,78 %) et Société Générale (+4,12 %) se sont également bien comportées. Les valeurs liées au pétrole ont profité du renchérissement de l'or noir. Technip s'est adjugé 7,96 % tandis que Total et Vallourec ont gagné respectivement 4,45 % et 4,02 %. Lafarge a gagné 6,50 % grâce à une recommandation positive de Berenberg et à la forte progression des résultats de l'allemand Hochtief. Dans son sillage, Saint Gobain a avancé de 6,78 %.

Renault à la traîne

Seule valeur du CAC 40 dans le rouge, Renault a reculé de 0,68 %, pâtissant de l'incertitude autour du Japon, plaque tournante de l'industrie automobile. Son concurrent Peugeot, malmené en début de semaine, a fini en hausse de 1,25 %.

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