La bourse monte : merci la Fed, merci la BoJ !

28/03/2011 - 17:28 - Sicavonline
La bourse monte : merci la Fed, merci la BoJ !

Comment expliquer la hausse des marchés actions observée la semaine passée dans un contexte pourtant anxiogène ? Par les montants massifs de capitaux injectés dans l'économie par la Réserve Fédérale des Etats-Unis et la Banque du Japon (BoJ), analyse J.P. Morgan Asset Management. Une attitude risquée, selon la société de gestion, qui redoute que la fin du QE2 ne provoque une forte déstabilisation des marchés actions.

La semaine dernière, les marchés financiers sont ressortis en hausse, ignorant les craintes liées à la poursuite du conflit en Lybie et à la persistance de la menace nucléaire au Japon. Le CAC 40 s'est ainsi offert un rebond de 4,26 % en cinq jours. Selon J.P. Morgan Asset Management, cette complaisance pourrait s'expliquer par « l'envolée de la liquidité des banques centrales. La dernière lecture du bilan de la Fed fait ressortir une hausse des actifs à 2 590 milliards USD. Cela se compare à 2 300 milliards USD lors de l'annonce de la seconde phase d'assouplissement quantitatif et représente une hausse annualisée de 37 % de la taille du bilan de la Fed. (...) Au vu de cet afflux de capitaux dans l'économie mondiale, il n'est pas surprenant que les marchés restent bien orientés malgré des statistiques décevantes. » Le gestionnaire d'actifs note en outre que « la Banque du Japon (BoJ) a injecté l'équivalent de 5,2 % du PIB d'argent frais en deux semaines ». D'après lui, « il est préoccupant de voir deux grandes banques centrales laisser filer leur bilan et sans doute leur devise. Mais il est encore plus inquiétant de constater que les prix immobiliers américains continuent de baisser malgré cette relance massive. L'indice des prix immobiliers de logement de Case-Shiller sera publié le 29 mars et devrait indiquer un repli en glissement annuel pour le 4ème mois consécutif. Ce n'était sûrement pas dans les plans de M. Bernanke lorsqu'il a eu l'idée du second assouplissement quantitatif en août 2010. » « L'ampleur de la relance pose également la question de savoir si la hausse des marchés actions se maintiendra lorsque l'expansion du bilan de la Fed prendra fin. Enfin, on peut se demander si la Fed en agissant ainsi ne contribue pas à annihiler la volatilité et à accentuer les anomalies de prix sur les marchés. La moindre volatilité et les corrélations normalisées entre les rendements des actions et des obligations ont eu pour effet de réduire le niveau de risque des portefeuilles requis pour prendre des positions en actions/obligations. Compte tenu du positionnement extrême des investisseurs internationaux, manifestement surpondérés en actions, toute hausse de la volatilité pourrait fortement déstabiliser les marchés. » Un environnement qui laisse J.P. Morgan Asset Management « circonspect à l'égard des marchés [qui] deviennent de plus en plus risqués ».

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