(AOF / Funds) - "La réaction du marché actions peut surprendre. Malgré l'accumulation de nombreux risques depuis plusieurs semaines, les investisseurs se montrent optimistes. Certes, la résistance des marchés actions résulte aussi de valorisations encore faibles et de primes de risque toujours élevées. Les dernières publications des sociétés sont également positives, au moins pour le marché américain. Enfin, le sentiment général est que la Fed semble prête à soutenir l'économie, même au prix d'une inflation plus forte", juge Aurel BGC. "Toutefois, quelques scénarios extrêmes moins favorables ne doivent pas être négligés : la hausse des prix des matières premières pourraient peser sur les marges des entreprises et induire des révisions à la baisse des prévisions de BNPA ; la situation dans les pays du Golfe arabo-persique peut induire un nouveau choc pétrolier ; la situation au Japon pourrait empirer et affecter l'activité industrielle dans de nombreux pays, la croissance en Asie pourrait, plus particulièrement être affectée ; le risque souverain en Europe est toujours important, notamment avec la crise politique au Portugal." "Face à ces éléments, la prudence voudrait que nous privilégions un secteur défensif, au cas où ? Mais les secteurs défensifs sont difficiles à trouver : les utilities sont affectées par le problème du nucléaire, les valeurs de la santé subissent le développement des génériques et les coupes dans les dépenses publiques, le secteur de la distribution pourrait être impacté par la hausse des prix de l'essence pesant sur le comportement de consommation des ménages. Existe-t-il encore un secteur défensif sur les marchés ?" "Cette semaine, la publication de l'emploi et de l'ISM manufacturier du mois de mars seront déterminants. L'emploi, calculé par le BLS, ne sera pas affecté par les conséquences du tremblement de terre au Japon. En revanche, les inscriptions hebdomadaires au chômage seront sûrement affectées par le chômage technique dans certaines usines automobiles. Repasseront-elles au-dessus de la barre symbolique des 400.000 ? Le Conference Board fournira plusieurs indications précieuses. Enfin, les constructeurs automobiles publieront leurs ventes du mois de mars." "En Europe, l'actualité économique sera marquée par les résultats des enquêtes de la Commission européenne et l'estimation finale de l'enquête PMI dans le secteur manufacturier. L'estimation flash du glissement sur un an des prix à la consommation dans la zone euro, sur le mois de mars, pourrait avoir un impact sur le taux de changes euro-dollar." AUT/ALO