Les marchés rassurés, temporairement (EFG AM)

30/03/2011 - 15:43 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Les investisseurs se sont rassurés cette semaine, à la faveur d'un assèchement du flux de mauvaises nouvelles qui avait entraîné la chute des indices au cours des quatre semaines précédentes. Les principaux indices de la zone euro, l'Eurostoxx50, le Cac 40 et le Dax 30, progressent de concert de plus de 4% sur la semaine. L'indice S&P 500, moins impacté précédemment, affiche une hausse plus mesurée, de 2,7%. Cette remontée des cours s'accompagne d'un recul significatif de la volatilité", note EFG AM. "L'indice américains Vix perd ainsi plus de 26% sur la semaine, et clôture sous la barre des 18 points, tandis que l'indice européen V2X cède près de 23%, à 22 points." "Pour autant, les problèmes qui avaient fait baisser les indices sont encore loin d'avoir disparus. Il est ainsi frappant de constater que les informations en provenance de la centrale nucléaire de Fukushima n'ont eu qu'un impact limité la semaine passée, alors même que les informations récentes font état d'une aggravation de la situation et d'une augmentation dangereuse du taux de radioactivité aux alentours de la centrale, obligeant même les autorités à faire évacuer le site. Occultant la probabilité d'une catastrophe nucléaire à grande échelle, les investisseurs ont semblé se focaliser sur les perspectives de reprise rapide de l'activité industrielle." "Concernant la Lybie, les marchés semblent apprécier la reprise de l'avancée des troupes rebelles vers Tripoli, aidées par les bombardements aériens de l'OTAN. En revanche, le marché ne semble pas encore prendre toute la mesure des troubles qui commencent à agiter le régime baasiste en Syrie, alors même que le malaise se fait sentir au niveau de la communauté internationale qui condamne du bout des lèvres la répression qui sévit actuellement dans le sud du pays. Or, ce malaise signale bien le risque qu'impliquerait un soulèvement populaire de grande ampleur dans ce pays qui jouit d'une influence politique importante dans la région, bien plus importante que la Libye de Kadhafi, à titre d'exemple." "L'Europe, de son côté, parachève son plan de sauvetage. En fin de semaine dernière, les chefs d'Etats et de gouvernements de l'UE ont finalisé le Pacte pour l'euro annoncé il y a deux semaines. Au même moment, le Portugal, depuis longtemps cité parmi les pays les plus en danger de l'Union, entre dans une crise politique grave en raison de la grande réticence de la classe politique d'opposition à accepter des mesures d'austérité pourtant nécessaires, au point de faire tomber le gouvernement de José Socrates. Pour autant, aucun responsable politique du pays n'est prêt à demander l'aide du Fonds européen de stabilité financière, malgré le fait qu'un certain nombre de voix en Europe s'élève pour agir en ce sens. Quoi qu'il en soit, il est certain que les marchés financiers ont apprécié que l'Union européenne fasse de son mieux afin d'éviter une crise d'ampleur comparable à celle de mai 2010." AUT/ALO