L'OREAL : fin du contrat de licence parfums avec Zegna

31/03/2011 - 09:00 - Option Finance

(AOF) - YSL Beauté et Ermenegildo Zegna ont décidé d'un commun accord de mettre fin par anticipation au contrat de licence existant pour la création et le développement des parfums sous la marque Ermenegildo Zegna, annonce L'Oréal dans un communiqué. Le contrat de licence initialement prévu jusqu'en avril 2013 prendra fin le 30 juin 2011. Cette décision fait suite à la volonté de la division Luxe de L'Oréal de concentrer son activité parfums masculins sur un nombre limité de marques parmi lesquelles Giorgio Armani, Ralph Lauren, Yves Saint Laurent et Diesel.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'Oréal est le leader mondial des cosmétiques avec 23 marques mondiales complémentaires, une distribution dans 130 pays et une activité bien répartie entre les produits grands publics, de luxe, professionnels et " cosmétique active ". - Le groupe a su adapter son modèle économique à un environnement dégradé, notamment en créant de nouvelles gammes de produits à des prix attractifs. - L'Oréal maintient des investissements élevés en recherche (3,5% du chiffre d'affaires) qui progressent en dépit de la crise. - La marge opérationnelle a retrouvé ses niveaux record. La rentabilité du pôle Luxe s'est notamment bien redressée. - Déjà très sensiblement implanté dans les nouveaux marchés (35% du chiffre d'affaires en 2010), L'Oréal y dispose encore d'un potentiel de développement très significatif. Près de 80% de la croissance du groupe attendue dans les prochaines années devrait provenir de ces marchés qui représentent déjà 50% du marché cosmétique mondial. - L'Oréal veut notamment se positionner en tant que leader sur le marché chinois en plein essor. - La plupart des nouveaux marchés dans lesquels L'Oréal est implanté a dépassé la taille critique, vecteur essentiel pour améliorer la rentabilité. - La bonne structure financière du groupe lui assure la flexibilité suffisante.

Les points faibles de la valeur

- La valeur offre un faible rendement et se paie chère avec un PER 2010 et 2011 d'environ 20. Les points d'entrée sont rares pour se positionner sur le leader mondial des cosmétiques. - L'activité Luxe a constitué l'un des points faibles de L'Oréal l'an dernier. Une contre-performance due en grande partie à l'intégration d'Yves Saint Laurent Beauté, acquis en juillet 2008. - L'intérêt spéculatif de la valeur est, pour l'instant, réduit par le fait que Nestlé, l'un des deux principaux actionnaires du groupe, ne peut pas augmenter sa participation et prendre le contrôle du groupe du vivant de Liliane Bettencourt.

Comment suivre la valeur

- Les performances du groupe sont sensibles à la consommation des ménages, elle-même liée à leur moral. - Ses résultats sont fortement dépendants de l'évolution du cours du dollar par rapport à l'euro mais également du réal brésilien, du peso mexicain et du yuan chinois. Le groupe réalise plus de 30% de ses ventes en dollar et devises assimilées. - A suivre d'éventuelles opérations de croissance externe sur des cibles petites, moyennes ou grosses, pour consolider sa présence dans les pays émergents. - La fin de la bataille judiciaire entre l'héritière du groupe, Liliane Bettencourt, et sa fille, Françoise Meyers-Bettencourt, ramène la sérénité sur la valeur. Cette réconciliation plaide pour le statu quo avec Nestlé alors que le marché avait un temps spéculé sur une cession de la participation de Françoise Meyers-Bettencourt à Nestlé.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

Le marché de la haute joaillerie est en pleine recomposition : LVMH a acquis le n° 3 mondial du secteur, Bulgari. Les descendants des fondateurs de la maison italienne vont céder leur part de 50,4% à LVMH, qui lancera ensuite, en mai, une offre sur le reste du capital de l'entreprise. Au final, l'opération devrait s'élever à près de 4,3 MdEUR : la plus importante acquisition jamais réalisée par LVMH. L'objectif du groupe est de doubler la taille de son pôle Montres et Joaillerie, qui bénéficie de marges très élevées, mais qui a encore une activité limitée comparée à celle de Richemont (Cartier, Van Cleef, Piaget, Baume & Mercier), Swatch (Breguet, Omega, Blancpain) ou Tiffany. Les analystes s'inquiètent des retombées de la catastrophe survenue au Japon. Le pays, classé n° 2 derrière les Etats-Unis sur ce secteur, représentait environ 11% des ventes mondiales de produits de luxe en 2010, selon le cabinet de conseils Bain & Company. Il pèse 19% du chiffre d'affaires annuel d'Hermès, 14% du pôle Luxe du groupe PPR et 16% des ventes de LVMH. FTB/ACT/