(AOF) - Les marchés actions mondiaux, qui ont rebondi la semaine dernière, ont accentué leurs gains sur les cinq dernières séances. Les investisseurs ont été rassurés vendredi par la publication de données meilleures que prévu pour les chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis, très attendus par le marché. La tendance a par ailleurs été soutenue par le regain d'activité dans le secteur des fusions acquisitions avec la contre-offre sur Nyse Euronext. Le CAC 40 a gagné 1,64% à 4 054,76 pts sur la séance, soit un gain hebdomadaire de 2,07%. L'Eurotop 100 a progressé de 1,12% à 2 366,53 pts vendredi. En Europe, le titre Bank of Ireland s'est accordé 39,09% à 0,306 euro aujourd'hui après l'annonce d'une restructuration du secteur bancaire irlandais. Hier soir, la banque centrale irlandaise a publié les résultats des tests de résistance qui ont révélé que les établissements du pays devraient lever en tout 24 milliards d'euros. Selon ces " stress tests ", Allied irish Banks aurait besoin de 13,3 milliards d'euros, Bank of ireland de 5,2 milliards et EBS de 1,5 milliard. De son côté, le bancassureur Life & Permanent devrait lever 4 milliards. En France, Maurel & Prom a enregistré l'une des moins bonnes performances de l'indice SBF 120 avec une hausse de 0,81% seulement à 13,71 euros. La publication de résultats annuels dégradés a poussé les investisseurs à la prudence après une forte hausse en début de semaine. Lundi, le titre de la compagnie pétrolière française s'est adjugé 5,56%, soutenu par l'annonce d'une hausse de 74% de ces réserves certifiées, qui s'élevaient au 1er janvier à 288 millions de barils équivalents pétrole (Mbep). GDF Suez a reculé de 1,39% à 28,35 euros, soit la plus forte baisse du CAC 40, pénalisé par un éventuel gel des tarifs du gaz jusqu'à l'élection présidentielle de 2012. La question des hausses de prix de l'énergie sera au coeur d'une réunion ministérielle ce vendredi à Matignon. Le marché a des raisons de s'inquiéter alors que la hausse de 5%, qui entre en vigueur ce matin, a choqué l'opinion publique dans un contexte économique morose pour les Français.
Les créations d'emplois se sont élevées à 216 000 aux Etats-Unis au mois de mars là où le marché attendait 190 000 selon Reuters. Le taux de chômage est ressorti à 8,8% contre 8,9% en février. Les analystes attendaient un chiffre de 8,9%. L'indice des directeurs d'achat pour le secteur manufacturier est ressorti à 61,2 en mars, à comparer avec 61,4 en février et un consensus Reuters de 61. Les dépenses de construction ont baissé de 1,4% en rythme annuel en février alors que les économistes interrogés par Reuters visaient en moyenne un repli de 0,1%. Elles avaient baissé de 1,8% en janvier. Le taux de chômage est ressorti à 9,9% au mois de février en zone euro contre 10% en janvier, conformément aux attentes des analystes. L'indice PMI manufacturier est ressorti à 57,5 au mois de mars en zone euro contre un indice flash de 57,7 selon les données de Markit. En février, cet indice avait atteint 59,0. " L'expansion de l'industrie manufacturière de l'Eurozone ralentit par rapport au plus haut de 10 ans et demi observé en février ", a commenté Markit qui publie cette statistique. Elle a également souligné une inflation record des prix sortie d'usine. A la clôture, l'euro cote 1,4201 face au dollar américain.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus. Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde. Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. FTB/MAF/5