PAGESJAUNES reprend A Vendre A Louer

04/04/2011 - 08:38 - Option Finance

(AOF) - PagesJaunes a annoncé avoir finalisé un accord avec PrimeMinister selon lequel il détient désormais 100% du capital de la société A Vendre A Louer. Les équipes de cette société, qu'il qualifie dans un communiqué d' " acteur clé du marché des petites annonces immobilières sur Internet ", rejoignent la direction des nouvelles activités internet du groupe, pilotée par Anthony Loizeau, au sein du pôle Internet. " Cette acquisition tactique s'inscrit parfaitement dans la stratégie de croissance Internet de PagesJaunes ", déclare Jean-Pierre Remy, le directeur général de PagesJaunes.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Le groupe PagesJaunes s'est adapté au métier mature de l'édition d'annuaires imprimés, grâce à ses diversifications dans les services en ligne et à l'international, ainsi qu'à un positionnement haut de gamme. - Le groupe a opéré un recentrage stratégique sur Internet, relais de croissance qui doit représenter 50% du chiffre d'affaires d'ici 2012. Le contenu est régulièrement enrichi et de nouvelles offres proposées, sous l'impulsion de la nouvelle direction. - Le groupe est également le numéro un de la publicité locale. Sa force commerciale, très présente sur le terrain, connaît bien les entreprises en régions. - La société met toujours en oeuvre une politique de dividende élevé ; la valeur offre un rendement de plus de 8%, l'un des plus élevés de la cote.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe subit une forte décroissance des annuaires imprimés qui pèse toujours sur le chiffre d'affaires et les résultats. - Le marché de la communication locale, qui a mieux résisté pendant la crise, ne rebondira pas autant que celui de la publicité télévisuelle. - La situation financière du groupe inquiète. Depuis l'arrivée en mai 2006 de KKR et Goldman Sachs au capital, regroupés dans la holding Mediannuaire, le groupe est passé d'une situation de trésorerie nette à un endettement net de près de 2 milliards d'euros. - Même si Pages Jaunes a été l'un des premiers à se tourner vers la publication numérique, la concurrence est rude dans le secteur. Le public a tendance à utiliser des moteurs de recherche tels que Google pour trouver les informations recherchées plutôt que d'aller directement sur les annuaires électroniques. - La valeur se traite nettement en-dessous de son cours d'introduction en juillet 2004 (14,10 euros pour les particuliers). Elle a reculé de quelque 10% en 2010.

Comment suivre la valeur

- PagesJaunes n'échappe pas à la détérioration du marché publicitaire français. Mais le groupe subit ses effets avec du retard, à cause de la façon dont sont enregistrés les contrats. - Le niveau de valorisation du titre par rapport à son cours d'introduction en Bourse doit être pris en compte dans une stratégie d'investissement. - La bonne présence de PagesJaunes sur Internet et au niveau local en fait une cible de choix, notamment pour des moteurs de recherche comme Yahoo ! ou Google. Les déclarations de Mediannuaire, actionnaire à 54,8%, sont également à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Les groupes avaient initialement choisi de ne pas faire payer leurs contenus en ligne, en misant sur les revenus publicitaires engendrés par l'audience. Ils revoient aujourd'hui leur position et mettent en place des systèmes de péage. Le britannique Times, appartenant au groupe News Corp., a choisi la formule du tout-payant sur le Web depuis le 1er juillet. Quant au New York Times, il introduira une formule payante début 2011. Il se dirige vers le freemium : une partie du contenu du site est gratuite tandis que l'autre est payante. En France, plusieurs quotidiens généralistes ont opté pour cette formule. En septembre 2009, Libération a rendu payants sur son site des articles de son quotidien papier. LeFigaro.fr a également introduit un système d'abonnement en février. LeMonde.fr, l'un des premiers à avoir facturé des contenus en 2002, réserve désormais les articles de son quotidien papier à la version payante de son site. Ces acteurs espèrent ainsi rentabiliser une audience qui s'établit à plusieurs millions de visiteurs uniques mensuels et éviter la cannibalisation des contenus des versions papier. FTB/ACT/