BNPP IP revient à la surpondération sur les actions

04/04/2011 - 17:42 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Nous avons renforcé la surpondération des actions, revenant ainsi sur l'allègement auquel nous avions procédé il y a quelques semaines, sur fond d'agitation en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Nous pensons que la situation politique dans ces régions s'est dans l'ensemble apaisée, bien que le dénouement des événements en Libye soit loin d'être évident. Nous n'anticipons pas de propagation des troubles à d'autres pays producteurs de pétrole et pensons que le cours de l'or noir intègre à présent l'effet Libye", note Joost van Leenders de BNPP IP. "La baisse de la production pétrolière libyenne a pu être compensée par d'autres pays." "Nous avons relevé à neutre notre exposition aux obligations indexées sur l'inflation, en raison notamment de facteurs saisonniers. En général, ces titres surperforment en avril et mai. Les niveaux de valorisation nous empêchent toutefois de passer à une position surpondérée sur cette classe d'actifs." "Cette semaine, les marchés ont dans l'ensemble bien résisté. Les indicateurs avancés ont continué à signaler une croissance vigoureuse, notamment les indices américains PMI du secteur manufacturier Empire et Philly Fed. Au sein de la zone euro, l'indice allemand Zew s'est inscrit en hausse pour le cinquième mois consécutif. Après les niveaux record observés entre novembre 2010 et février 2011, le léger recul de l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne ne devrait pas être jugé préoccupant. L'indice PMI du secteur manufacturier de la zone euro, qui s'était approché d'un plus haut niveau, s'est replié, mais l'indice PMI des services s'est inscrit en hausse." "Selon nous, un sauvetage du Portugal ne constitue pas un important facteur de risque pour les marchés d'actions. D'une part, les indicateurs avancés sont robustes, d'autre part, les taux d'intérêt devraient rester bas, même si la BCE relève ses taux prochainement. Nous pensons que la Réserve fédérale américaine (Fed) devrait continuer à injecter des liquidités dans l'économie dans le cadre de son second programme d'assouplissement quantitatif (QE2). Selon nous, les valorisations des actions se sont seulement améliorées lors de la récente correction. Comparés aux rendements des obligations, les valorisations nous semblent favorables aux actions." "Nous sommes prudents sur les obligations d'Etat. Les perspectives de croissance favorables, la montée des anticipations d'inflation et la possibilité plus grande d'un relèvement des taux devraient tirer les rendements vers le haut. Vu leur faiblesse actuelle, même une légère augmentation de leur niveau pourrait conduire à une performance totale faible ou négative. Nous n'anticipons pas de fortes hausses des rendements, dans la mesure où nous pensons que les banques centrales devraient relever lentement leurs taux. Compte tenu de la sensibilité de l'économie américaine à l'évolution des taux d'intérêt, des rendements nettement plus élevés dans ce pays ralentiraient rapidement la croissance, ce qui en soi plafonnerait leur augmentation." "La démission du Premier ministre portugais a augmenté la probabilité d'un plan de secours. La réduction du déficit, principale problématique du Portugal, est à présent encore plus compliquée. Si l'Etat pouvait abaisser son déficit et si les rendements des obligations reculaient, le ratio d'endettement se stabiliserait. Malheureusement, les marchés obligataires semblent avoir perdu confiance. Compte tenu de rendements proches de 8% et de spreads de risque supérieurs à 450 pb, le Portugal bénéficierait clairement d'une aide du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Ce sauvetage est un scénario envisagé depuis plusieurs semaines et les marchés devraient l'avoir intégré." "Abstraction faite des indicateurs avancés, les statistiques américaines ont été décevantes. Les permis de construire, les mises en chantier, les ventes de logements et les prix immobiliers se sont à nouveau inscrits en recul. Un marché immobilier faible devrait tempérer toute reprise et, partant, empêcher la mobilité de la main d'oeuvre, entraîner de nouvelles défaillances ou saisies et peser sur la consommation et la confiance des ménages. Toutefois, ces dernières statistiques pourraient constituer un extrême et nous pourrions prochainement assister à un rebond." "La hausse des prix de l'énergie a entraîné une augmentation de l'inflation apparente et des prix à la production aux Etats-Unis. Actuellement, le principal danger de l'inflation réside dans le fait que cette dernière érode le pouvoir d'achat des ménages. En données corrigées de l'inflation, les dépenses ont ralenti par rapport aux troisième et quatrième trimestres 2010. Toutefois, nous n'anticipons pas d'impact durable de la hausse de l'inflation. Enfin, les entreprises américaines sont devenues plus optimistes à l'égard des recrutements, ce qui est de bon augure pour les créations d'emplois et le revenu des ménages." AUT/ALO