Marchés européens seront favorisés par le retour des fusacs (Invesco AM)

08/04/2011 - 12:08 - Option Finance

(AOF / Funds) - "C'est un lieu commun : les marchés haussiers les plus puissants sont capables d'ignorer les mauvaises nouvelles qui affluent. Et de ce point de vue, le premier trimestre de l'année 2011 s'avère particulièrement concluant : qu'il s'agisse de géopolitique, de macro-économie, voire de bénéfices des sociétés, revus à la baisse ces derniers temps, les mauvaises nouvelles ont abondé. Et pourtant, la plupart des marchés actions ont progressé", note Bernard Aybran, directeur de la multigestion, Invesco Asset Management. "L'espace, et la compétence, manquent ici pour analyser les conséquences des événements majeurs, voire historiques, du premier trimestre, au Moyen Orient, comme au Japon." "Sur les marchés financiers, ces conséquences demeurent néanmoins tout à fait limitées : certes, les Bourses du Moyen Orient ont fortement corrigé, mais du fait de leurs capitalisations tout à fait limitées, elles n'ont pas entraîné l'ensemble des marchés dans leur baisse. Quant au marché japonais, après quelques jours de très fort recul, un net rebond a été amorcé et le MSCI Japon termine le premier trimestre sur une baisse limitée à 3,8%." "Plus près de nous, la zone euro reste aux prises avec une crise de la dette qui ne passe pas. En dépit des décisions prises par l'Union Européenne, le rendement des emprunts d'Etat portugais, irlandais ou grecs atteint de nouveaux records : respectivement 8,4%, 10,2% et 12,8% sur 10 ans. Alors que, en 2010, actions et monnaie unique faisaient les frais de la crise de l'endettement, en 2011, ce sont les emprunts d'Etat eux-mêmes qui corrigent." "S'il est une région où le contexte macro-économique donne quelques signes d'amélioration, il s'agit des Etats-Unis : le taux de chômage est désormais inférieur à 9% et diminue continuellement depuis novembre dernier. Vu sous l'angle des créations d'emplois, le marché du travail américain a renoué avec le dynamisme qui était le sien au milieu des années 2000." "Les grandes économies émergentes demeurent pour leur part en forte croissance, avec, au revers de cette médaille, des pressions inflationnistes toujours très présentes. Dans ce contexte, les marchés financiers ont, comme c'est souvent le cas, connu une dynamique qui leur est propre. Certes, l'ensemble des secteurs a reculé, sur le mois de mars, principalement sur les séances qui ont suivi le drame japonais. En revanche, la quasi-totalité des places émergentes a progressé sur le mois de mars, limitant ainsi les pertes du premier trimestre à 4,2%." "Pourtant, les inquiétudes qui les avaient fait chuter en début d'année sont toujours présentes, à commencer par l'inflation induite par le prix de l'énergie et de l'alimentation. Toutefois, avec des valorisations moyennes revenues sur des niveaux très raisonnables et une dynamique bénéficiaire intacte, les flux de capitaux sont revenus s'investir sur ces régions. Mentionnons enfin un phénomène qui touche maintenant l'ensemble des marchés, émergents comme occidentaux, et qui offre un soutien bienvenu aux actions : le retour des fusions-acquisitions." "La trésorerie au bilan des sociétés cotées atteint aujourd'hui des sommets et les dépenses d'investissement demeurent très limitées. La distribution de dividendes et les rachats d'actions avaient été privilégiés ces dernières années. La croissance externe ne revient sur le devant de la scène aux Etats-Unis que depuis quelques mois. Alors que l'Europe reste en retrait dans ce mouvement, la perspective d'un rattrapage fournit un carburant supplémentaire aux marchés de la région." "Dans le courant du mois de mars, les portefeuilles diversifiés multigérants Invesco sont demeurés totalement absents des emprunts d'Etat, tant américains qu'européens : si les rendements retrouvent désormais des niveaux plus intéressants, le resserrement des politiques monétaires partout dans le monde rend probable une poursuite des moins-values sur les emprunts d'Etat. Une fois les craintes inflationnistes estompées, ces émissions pourraient mériter à nouveau l'attention." "Pour l'heure, nos investissements obligataires demeurent centrés sur les émissions privées à haut rendement (ou high yield) ainsi que les gestions très actives mises en oeuvre par de grands spécialistes de l'obligataire. Les portefeuilles diversifiés multigérants Invesco sont ainsi exposés aux marchés obligataires à hauteur de 18% pour Invesco Multi Complémonde 0-100, fonds mixte international flexible, et 39% pour Invesco Multi Patrimoine, dont respectivement 12% et 15% d'obligations à haut rendement." "L'exposition aux actions de la zone euro d'Invesco Multi Complémonde 0-100 a été portée à 7,5% et la Russie à 8,5%, tandis que les Etats-Unis ont en partie été renforcés par le biais des petites capitalisations pour représenter 17,6% à fin mars. Enfin, comme c'est le cas depuis de nombreux mois, toute exposition au dollar est systématiquement couverte." "Pour les semaines à venir, une exposition importante aux marchés actions devrait être privilégiée. Des opportunités existent dans de nombreuses régions et, tant sur les marchés occidentaux que sur les places émergentes, elles doivent être saisies dans cette période propice : la liquidité demeure abondante, les investisseurs à l'achat et les valorisations le justifient." AUT/ALO