Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 a perdu 2,15% cette semaine

15/04/2011 - 17:50 - Option Finance

(AOF) - Les marchés ont terminé la séance de vendredi sur une note mitigée, clôturant une semaine orientée en net repli. Les cinq dernières séances ont été marquées par un regain de craintes sur la crise de la dette souveraine en zone euro. Vendredi, Moody's a abaissé la note attachée à la dette souveraine irlandaise de deux crans. La note irlandaise est ainsi passée de Baa1 à Baa3, et a été assortie d'une perspective négative. Le CAC 40 a progressé de 0,10% vendredi à 3 974,48 points, mais affiche un recul de 2,15% sur la semaine. En Suisse, le titre Nestlé a progressé de 2,35% à 54,50 francs suisses aujourd'hui après la publication d'une croissance organique supérieure aux attentes au premier trimestre. Sur les trois premiers mois de l'année 2011, le groupe agro-alimentaire a dégagé des ventes de 20,26 milliards de francs suisses, en baisse de 9,3%. La croissance organique a toutefois atteint 6,4% contre 6,1% un an plus tôt. Les analystes attendaient une hausse de 5,7% seulement selon les données collectées par Reuters. A Paris, Carrefour (- 1,40% à 30,60 euros) a affiché l'une des plus fortes baisses de l'indice CAC 40 après avoir dévoilé un chiffre d'affaires en ligne avec les attentes, mais faible, au premier trimestre. Cette publication a notamment été marquée par une perte de 0,5 point de part de marché en France après quatre trimestres consécutifs de gains. Jefferies a profité de cette publication pour dégrader sa recommandation d'Acheter à Conserver sur la valeur, selon une source de marché. Capgemini (- 0,36% à 41,20 euros) est resté sous pression toute la séance. Comme son concurrent Steria (- 0,83% à 22 euros) fortement implanté en Inde, le groupe de services informatiques et de conseil est pénalisé par les résultats trimestriels décevants d'Infosys. Première société indienne du secteur à présenter sa performance pour le trimestre clos fin mars, elle a annoncé un résultat net de 18,2 milliards de roupies (402 millions de dollars), contre 16 milliards, un an plus tôt. Selon Dow Jones, les analystes anticipaient en moyenne 18,8 milliards de roupies.

Les chiffres macroéconomiques

D'après les premières estimations pour le mois de février 2011, la zone euro a enregistré un déficit du commerce extérieur de 1,5 milliard d'euros avec le reste du monde, comparé à +1,4 milliard en février 2010. En février 2011 par rapport à janvier 2011, les exportations corrigées des variations saisonnières ont augmenté de 1,6% et les importations de 1%. Le taux d'inflation annuel de la zone euro a été de 2,7% en mars 2011, contre 2,4% en février. Le consensus Reuters était de 2,6%. Un an auparavant, taux d'inflation annuel était de 1,6%. Le taux d'inflation mensuel a été de 1,4% en mars 2011. L'indice de l'Université du Michigan a atteint 69,6 au mois d'avril contre 67,5 en mars. Les analystes attendaient un chiffre de 68,5. Les prix de détail ont progressé de 0,5% en mars aux Etats-Unis conformément aux attentes des analystes. Hors alimentation et énergie, ce chiffre a crû de 0,1% en mars comme prévu. L'indice Empire State mesurant l'activité manufacturière dans l'Etat de New York a atteint 21,7 au mois d'avril contre 17,50 en mars. Les économistes attendaient en moyenne un chiffre de 16,90 selon les données de Reuters. A la clôture, l'euro cote 1,4440 face au dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses). Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement. FTB/MAF/5