EDENRED : chiffre d'affaires en hausse de 9,8% au premier trimestre

18/04/2011 - 18:50 - Option Finance

(AOF) - Edenred a réalisé au premier trimestre 2011 un chiffre d'affaires de 249 millions d'euros, en hausse de 9,8% à données publiées et +7,2% en organique. Le volume d'émission du premier trimestre 2011 s'établit à 3,554 milliards d'euros, en hausse de +9% en données comparables et de +11,9% en données publiées, les effets de change pesant positivement pour +2,3% sur cette période. L'ancienne branche d'Accor a évoqué "un fort dynamisme en Amérique Latine" mais une "une situation contrastée en Europe : chômage stabilisé en Europe de l'Ouest, difficultés persistantes en Europe centrale". "Le volume d'émission du premier trimestre est en hausse de +11,9% en données publiées et de +9,0% en données comparables, traduisant le dynamisme de l'Amérique latine et la stabilisation de l'emploi salarié en Europe de l'Ouest. Les conditions économiques restent cependant difficiles dans la plupart des pays d'Europe centrale, en particulier en Roumanie", a déclaré Edenred. Et de conclure : "la croissance du chiffre d'affaires total est soutenue sur la période (+9,8% en données publiées et +7,2% en données comparables), reflétant de bonnes tendances opérationnelles (+6,6% en données comparables) et la reprise de la croissance du chiffre d'affaires financier (+13,0% en données comparables)".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Edenred (ex-Accor Services) est le leader mondial, devant Sodexo, des avantages aux salariés, c'est-à-dire des titres de services comme les tickets restaurant, les chèques vacances, les chèques cadeaux et autres vouchers. - La société évolue sur un marché porteur dont la valeur a déjà doublé en dix ans. - La croissance de la société bénéficie de deux catalyseurs : un taux de pénétration qui dispose encore d'un potentiel de hausse, notamment dans les PME, et le passage du ticket papier à la carte électronique via des partenariats (avec Mastercard en Europe, par exemple). - Le groupe fait preuve d'une forte capacité d'innovation. - Edenred est exposé à la croissance des marchés émergents : plus de 50% de son résultat opérationnel est réalisé dans ces pays, dont 23% pour le seul Brésil, 1er marché mondial pour les titres de services. - L'activité d'Edenred, qualifiée de " vache à lait ", dégage des flux de trésorerie récurrents ce qui devrait permettre de rémunérer au mieux ses actionnaires. Le groupe a précisé qu'il allait distribuer 40% à 50% de ses bénéfices en dividende. - La valeur présente l'avantage de préserver l'actionnaire contre l'inflation via les placements financiers du cash ainsi que l'augmentation mécanique des valeurs faciales des tickets dans un contexte inflationniste.

Les points faibles de la valeur

- La dégradation de l'emploi salarié en Europe pèse sur la croissance de l'activité tandis que la faiblesse des taux d'intérêt affecte la rémunération de la trésorerie sur les titres. - Les taux élevés de croissance interne espérés par Edenred sont, quelque part, indissociables des " risques devises " propres à certaines zones géographiques sur lesquelles se fonde cette croissance, notamment l'Amérique latine. - En période d'austérité et de chasse aux niches fiscales, il existe aussi un risque fiscal. - La valeur a bondi de 25% en six mois depuis son introduction en Bourse en juillet 2010. Les analystes estiment que les perspectives de croissance sont largement intégrées dans les cours.

Comment suivre la valeur

- Introduite en Bourse début juillet 2010 suite au recentrage d'Accor sur l'hôtellerie, Edenred est considérée comme une valeur de croissance et de rendement. - Le dossier est spéculatif. Le pacte d'actionnaires d'Eurazeo/Colony n'empêche pas une offre sur le titre. Des rumeurs d'intérêt de Compass ont dopé le titre à l'automne 2010. - L'activité d'Edenred dépend de l'évolution de l'emploi salarié. La montée du chômage réduit le nombre d'utilisateurs et vice-versa. - Les résultats annuels seront à surveiller : le groupe a confirmé ses prévisions malgré un environnement économique qui reste difficile au second semestre dans les pays développés. - La vague de dématérialisation qui s'annonce en Europe et la possible arrivée de nouveaux entrants est à suivre. A terme, au moins 50% des titres de services du groupe seront dématérialisés, contre 30% aujourd'hui, avec, à la clé, des marges bien plus élevées.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux entreprises

En France, l'emploi intérimaire, qui a commencé à redémarrer fin 2009, a continué sa progression, en juin. Le rythme a été un peu supérieur aux mois passés, avec une hausse de 1,3% sur un mois et de 24,8% sur un an. L'augmentation avait été plus faible au mois de mai (+0,3% sur un mois et +22,8% sur un an) mais à peu près équivalente en avril (+1,7 % sur un mois et +24,6 % sur un an). Cette donnée n'est pas spécifique à la France car l'intérim se redresse également à l'étranger, notamment aux Etats-Unis. C'est ce que confirment les chiffres publiés par le leader mondial du secteur, Adecco. Il a bénéficié d'une croissance de 16% de son chiffre d'affaires en juillet et août. Selon le groupe le taux de pénétration sur le marché du travail de la part de l'intérim remonte aux États-Unis. Il avait chuté à 1,3% pendant la crise et se situe désormais à 1,6%. FTB/ACT/