Nouvelle dynamique dans les moyennes capitalisations (HSBC Global AM)

20/04/2011 - 11:28 - Option Finance

(AOF / Funds) - "En mars, la situation économique globale n'a fait que confirmer les prévisions optimistes qui ont émergé ces derniers mois dans les pays développés. La communication des entreprises européennes reste optimiste et publie des orientations positives sur les perspectives commerciales et les résultats attendus. Cependant, trois événements importants ont eu une influence notable sur les marchés et peuvent constituer des freins dans les mois à venir", note HSBC Global AM. "Les conséquences humaines de la tragédie au Japon risquent d'être plus importantes encore que les répercussions économiques. A l'heure actuelle, cet événement entraîne des effets importants et négatifs sur les primes de risque du marché des actions. Cependant, les acteurs prévoient un impact à plus long terme sur la production d'énergie nucléaire et son implication dans la chaîne de valeur de l'énergie dans son ensemble, plus particulièrement dans le segment du gaz. D'autres secteurs spécifiques pourraient être touchés dans les mois qui viennent (comme l'automobile) en raison des difficultés d'approvisionnement." "La détérioration de la situation au Moyen-Orient s'est traduite par des interventions militaires des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni. Ces actions créent de nouveaux risques et, in fine, se répercutent sur l'économie, comme en témoigne la hausse du prix du pétrole qui grève le budget de la plupart des agents économiques (les particuliers comme les entreprises)." "La confirmation de la hausse des taux en Europe aura des répercussions économiques à court et moyen terme (comme le renforcement de l'euro sur les marchés de change) et, combinée à la fragilité de certains membres de la zone euro, pourrait soulever des inquiétudes quant à la stabilité de l'union." "Nous pensons que ces trois événements peuvent entraver la croissance des marchés au cours des prochaines semaines, sans toutefois gêner sa progression. En effet, les conditions économiques restent favorables et la sous-évaluation des entreprises européennes provoque une vague croissante de fusions et acquisitions. Au cours des cycles économiques normaux, la hausse des taux d'intérêt ne pèse pas excessivement, à court terme, sur les marchés des actions, car les prévisions économiques positives viennent compenser cette tendance. Nous pensons que la situation économique est en voie d'amélioration." "Néanmoins, nous sortons à peine d'une des pires périodes économiques de l'histoire et sommes encore en convalescence. Le processus de désendettement vient de commencer et il est normal que les investisseurs s'inquiètent de l'impact de la hausse des taux sur les économies lourdement endettées. Nous pensons qu'au fil du temps, la hausse des taux décidée par la BCE n'aura que peu d'influence sur les taux d'intérêt à long terme et que les investisseurs continueront à être rassurés par la reprise de l'économie mondiale." "Généralement, le cycle de profitabilité dure quatre à cinq ans et, selon nous, nous venons de dépasser le milieu du cycle. Cette partie du cycle reste favorable pour les actions car, bien que l'amélioration des marges soit moins marquée, les entreprises bénéficient toujours d'un levier d'exploitation et d'une hausse franche de leurs bénéfices. Par conséquent, les marges des sociétés devraient rester fortes et atteindre leur pic dans les douze mois à venir. Les bénéfices des entreprises, qui évoluent en décalage par rapport aux marges, devraient atteindre leur plus haut niveau vers 2013 ou 2014." "L'activité des fusions et acquisitions devrait repartir car les entreprises cherchent à bénéficier de conditions de financement attrayantes dans la période de taux toujours bas. Un exemple récent : l'annonce du rachat de Rhodia par sa rivale belge Solvay pour un montant de 3,4 milliards d'euros. Bien évidemment, ce phénomène, classique durant cette phase du cycle, favorise la valorisation du marché et les PME, qui sont généralement les cibles de ce processus." "Plus intéressant et étonnant encore : on constate le phénomène inverse. En effet, les grandes capitalisations ont sous-performé les moyennes capitalisations (indices larges) de manière importante durant la dernière décennie et n'ont jamais été aussi bon marché, à tel point qu'elles sont devenues les moutons noirs du marché. De nombreux investisseurs voient des synergies négatives substantielles dans ces grandes capitalisations et les valorisent à un taux plus faible encore que leur rythme de croissance." "C'est pourquoi les entreprises ont entamé un mouvement de fusions inversées, de scissions de type spin-off ou d'introductions en Bourse. Cette action devrait contribuer à revaloriser les entreprises de grande capitalisation en réduisant l'offre promotionnelle dont elles font l'objet. Parmi les exemples récents, on peut citer la décision de Dutch Telecoms de vendre T-Mobile (l'opérateur américain), l'annonce de Siemens de faire entrer en bourse sa branche ampoule Osram, ou la décision d'Accor de séparer sa branche hôtelière et sa filiale spécialisée dans les services prépayés aux entreprises dénommée Edenred." "A notre avis, ces opérations créeront une nouvelle dynamique pour un large segment du marché (les scissions de type spin-off se produisent souvent dans le segment des moyennes capitalisations). Les positions actives qui ont contribué favorablement à la performance relative du mois de mars ont été Respol, ING Groep, Ferrovial, Cap Gemini et AXA. En revanche, les sous-pondérations ont eu, en moyenne, un impact négatif sur la performance, notamment BASF et Deutsche Telekom." AUT/ALO