DASSAULT SYSTEMES : premier trimestre record

27/04/2011 - 09:00 - Option Finance

(AOF) - Dassault Systèmes a réalisé au premier trimestre 2011 un bénéfice par action de 0,51 euro, en hausse de 59%. En non-IFRS, le BPA ressort à 0,63 euro, en hausse de 47%. La marge opérationnelle de l'éditeur de logiciels s'est établie à 28,3% contre 22,1% un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a atteint 409,5 millions (en IFRS et non-IFRS), en progression de 29%. Le groupe prévoyait un chiffre d'affaires compris entre 390 et 400 millions pour une marge opérationnelle d'environ 25% à 26%. Daussault Systèmes a revu en baisse sa prévision de chiffre d'affaires 2011 en raison de l'effet des devises. Il vise un chiffre d'affaires compris entre 1,67 à 1,70 milliard d'euros contre entre 1,68 à 1,71 milliard d'euros précédemment. En revanche, la prévision de croissance du chiffre d'affaires à taux de change constants reste inchangée à entre +9% et +11%. Il confirme également une marge opérationnelle non-IFRS d'environ 29% et d'un BPA compris entre 2,64 et 2,75 euros, soit une hausse comprises entre 6% et 10%. Pour le deuxième trimestre 2011 le groupe a un objectif de chiffre d'affaires non-IFRS d'environ 400 à 410 millions d'euros, de marge opérationnelle non-IFRS d'environ 26-27% et objectif de BNPA non-IFRS d'environ 0,56 à 0,61 euro. Daussault Systèmes prévoit de verser un dividende de 0,54 euro, contre 0,46 un an plus tôt, en hausse de 17%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Dassault Systèmes est le leader mondial des solutions de gestion du cycle de vie des produits (PLM) ; - Dans un environnement de croissance économique contrainte, les entreprises doivent compenser la faiblesse des volumes par une plus grande différentiation de leurs produits par le biais d'innovations et de sorties de nouveaux produits. Cette attitude est naturellement favorable aux achats de logiciels PLM ; - Le 'business model' du groupe et la qualité de son management offrent une bonne visibilité sur l'activité ; - Plus de 60% du chiffre d'affaires des logiciels provient des recettes récurrentes de licences. C'est plus que ses concurrents ; - Disposant d'une offre complète et d'une position dominante sur les secteurs clés de l'automobile, des machines-outils et de l'aéronautique, la société s'attaque désormais aux segments des PME, à de nouveaux secteurs et aux pays émergents ; - La conception produits (Catia) représente encore près de 40% des ventes, mais les 60% restants sont réalisés sur des segments à plus fort potentiel : l'environnement collaboratif (Enovia), l'usine numérique (Delmia), la simulation (Simulia), l'entrée de gamme (Solidworks) et plus récemment la 3D pour tous (3Dvia) ; - Le groupe est entré dans un nouveau cycle produits (V6), alors que la montée en puissance de la V5 n'est pas achevée ; - Dassault Systèmes dispose d'une bonne capacité à conjuguer innovation et acquisition de technologies ; - Le projet d'acquisition d'Exalead, acteur français très innovant dans les moteurs de recherche, devrait permettre à Dassault Systèmes d'enrichir ses suites de solutions ; - La situation financière est saine.

Les points faibles de la valeur

- La valeur s'affiche à ses plus hauts sur 5 ans, ce qui pourrait limiter son potentiel dans les prochains mois. Le titre a d'ailleurs marqué le pas au premier trimestre 2011 ; - Les marchés de la CAO et de la FAO sont matures ; - Les concurrents les plus proches du groupe sont encore puissants et ont stabilisé leurs parts de marché ; - La diversification des débouchés industriels doit être encore renforcée.

Comment suivre la valeur

- Dassault Systemes est considérée comme une valeur de croissance. Toutefois, l'exposition du groupe aux secteurs aéronautique (15% du CA) et automobile (32% du CA) lui confère une composante cyclique ; - Historiquement Dassault Systemes communique de façon prudente en début d'année, de façon à pouvoir progressivement relever ses prévisions au fur et à mesure que l'année avance, notamment après l'épisode encore douloureux du début 2009 où deux avertissements sur résultat consécutifs ont du être annoncés ; - A l'image du secteur informatique dans son ensemble, le marché des logiciels dépend des budgets informatiques des entreprises, eux-mêmes fonction de la conjoncture économique. Les entreprises placent de plus en plus le retour sur investissement au centre de leurs préoccupations. Mais le groupe estime que les clients ont besoin d'innover, après près de deux ans de restrictions, quelle que soit l'évolution de l'économie mondiale ; - Le groupe réalise plus de la moitié de son chiffre d'affaires en dollar américain, ce qui le rend très dépendant de l'évolution du billet vert ; - Le titre pourrait retrouver un intérêt spéculatif à moyen terme si Serge Dassault (43% du capital) souhaite terminer la restructuration de ses participations.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - Editeurs de logiciels

Le cabinet Gartner estime que le "cloud computing" devrait fortement se développer dans les entreprises en 2011. Cette technologie, qui consiste à externaliser les applications informatiques d'une entreprise en les stockant sur des serveurs à distance, devrait se banaliser dans les prochaines années. C'est ce qui ressort d'une étude menée auprès de 2 000 directeurs informatiques dans le monde. Si, aujourd'hui, seules 3% des entreprises mondiales ont recours à cette technologie, cette proportion pourrait culminer à 43% d'ici à 2015, dans un contexte de rationalisation des dépenses. D'après Gartner, les budgets informatiques des entreprises devraient croître de seulement 1% cette année. Ils devraient chuter de 7% au Royaume-Uni, compte tenu des coupes budgétaires drastiques opérées dans le secteur public, et se maintenir en France (+0,2%). Divers acteurs, et pas seulement ceux positionnés sur le marché des logiciels, interviennent sur ce créneau. Microsoft concurrence à la fois des SSII, comme Atos Origin, des constructeurs informatiques, comme IBM ou HP, ou des entreprises Internet, telle Amazon. FTB/ACT/