L'agence Standard & Poor's met en garde le Japon

27/04/2011 - 18:07 - Sicavonline

L'agence de notation financière Standard & Poor's juge que les coûts de reconstruction du nord-est du Japon, frappé le 11 mars par un violent séisme et un tsunami, gonfleront le déficit public et donc la dette. Par conséquent, Standard & Poor's a dégradé de « stable » à « négative » la perspective de la dette souveraine du Japon.

L'agence de notation financière Standard & Poor's, qui avait émis mardi 26 avril une alerte sur la dette des constructeurs d'automobiles japonais, qui ont vu leur production chuter suite au séisme du 11 mars, s'est attaquée mercredi à la dette souveraine du Japon. Tout comme les Etats-Unis la semaine dernière, l'archipel a donc vu la perspective de sa dette passer de « stable » à « négative ». Du coup, la note « AA- » dont bénéficie le Japon est menacée. Standard & Poor's estime que les coûts de réparation des dégâts provoqués par le tremblement de terre et le tsunami qui ont heurté le nord-est du Japon s'élèveront à 30.000 milliards de yens (250 milliards d'euros), au-dessus des 25.000 milliards de yen anticipés par le gouvernement nippon. Or, ce surcoût devrait, selon l'agence, se solder par un creusement du déficit public. Estimé à 9,1 % du PIB en 2010, il devrait grimper à 11 % en 2011 et rester supérieur à 8 % jusqu'en 2014. Partant, la dette publique, qui pèse actuellement près de 200 % du PIB japonais, pourrait s'alourdir davantage. Toutefois, Standard & Poor's considère que la catastrophe naturelle ne remet pas en cause la croissance économique japonaise sur le long terme.

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