Analyse clôture AOF France / Europe - Plus haut depuis fin février

28/04/2011 - 17:54 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont enregistré ce jeudi leur sixième séance de hausse consécutive. Les investisseurs ont accueilli favorablement la décision de la Réserve fédérale américaine de conserver une politique monétaire très accommodante. La tendance a aussi été soutenue par une nouvelle série de publications d'entreprises solides, en Europe comme aux Etats-Unis. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont progressé respectivement de 0,91% à 4 104,90 points et de 0,36% à 2 390,63 points, au plus haut depuis la fin du mois de février. SAP (- 6,07% à 42,91 euros) a affiché la plus forte baisse de l'indice allemand Dax après avoir présenté des résultats inférieurs aux attentes. La sanction a été d'autant plus sévère que les attentes des investisseurs étaient élevées après les bons résultats des ténors de l'informatique, Oracle et IBM. Le spécialiste des logiciels de gestion pour entreprises a réalisé au premier trimestre un résultat opérationnel, hors éléments exceptionnels, de 779 millions d'euros, en hausse de 26%. Or, les analystes sondés par Reuters anticipaient en moyenne une progression de 39%. En hausse de 4,02% à 15,52 euros, Suez Environnement a signé la deuxième plus forte hausse du CAC 40 après la publication de résultats trimestriels au-dessus des attentes. Au premier trimestre, le numéro deux mondial des services à l'environnement a réalisé un chiffre d'affaires de 3,514 milliards d'euros, en hausse de 14,3% (+13,5% à changes constants), soutenu notamment par la croissance de ses activités à l'international. Le résultat brut d'exploitation (RBE) affiche un bond de 28,6% (+25,6% à changes constants) à 592 millions. En repli de 2,46% à 74,96 euros, Technip a connu la plus forte baisse du CAC 40, pénalisé par des résultats trimestriels globalement inférieurs aux attentes. Le spécialiste français des services pétroliers a réalisé au premier trimestre 2011 un résultat net en hausse de 8,8% à 104,3 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant a progressé de 4% à 144,8 millions et l'Ebitda de 2,6% à 179 millions. Le chiffre d'affaires a grimpé de 8,9% à 1,4362 milliard. Le marché attendait mieux.

Les chiffres macroéconomiques

Les dépenses de consommation des ménages français en produits manufacturés ont baissé de 0,7% en volume en mars, après avoir augmenté de 0,9% en février, a annoncé l'Insee. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une hausse de 0,2%. Sur l'ensemble du premier trimestre, les dépenses de consommation ont progressé de 1,2%, après +1,8% au dernier trimestre 2010. La croissance des Etats-Unis est ressortie à 1,8% seulement au premier trimestre, contre 2% attendu en moyenne par les analystes. 429 000 inscriptions hebdomadaires au chômage ont par ailleurs été enregistrées au cours de la semaine du 23 avril, à comparer avec un consensus de 392 000. Le chiffre de la semaine précédente a été révisé à la hausse de 403 000 à 404 000. Les promesses de ventes de logements ont augmenté de 5,1% en mars aux Etats-Unis. Le consensus Reuters était de +1,5%. Elles avaient augmenté de 0,7% en février. A la clôture, l'euro cote 1,4790 face au dollar américain.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

IFRS : Nouveau référentiel comptable IFRS (International Financial Reporting Standards) entré en vigueur le 1er janvier 2005 pour les groupes cotés et les entités entrant dans le périmètre de ces groupes. Les normes IFRS, élaborées par l'IASB (International Accounting Standards Board) ont été conçues comme un langage unique pour l'élaboration des comptes consolidés des sociétés cotées. Elles sont supposées coller davantage à la réalité. En normes IFRS, de nombreux éléments de performance affectent directement les capitaux propres. Actifs et passifs sont calculés à leur valeur de marché ("juste valeur") et la réalité des opérations doit prévaloir sur la présentation juridique. Ce qui pourra entraîner une forte volatilité des résultats. Ce nouveau langage privilégie l'analyse du bilan à celle du compte de résultat, avec à la clé des profits qui seront globalement en hausse et des capitaux propres en baisse. Consommation des ménages  : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE "core", c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed. IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste. FTB/MAF/5