EDF EN : recul de l'activité au premier trimestre

29/04/2011 - 08:51 - Option Finance

(AOF) - EDF Energies Nouvelles a publié au titre du premier trimestre de son exercice fiscal 2011 un chiffre d'affaires de 235,1 millions d'euros, en recul de 5,3%. Le groupe a confirmé ses objectifs annuels. Il table ainsi sur l'ensemble de l'année 2011 sur un Ebitda d'au moins 560 millions d'euros. EDF EN fait l'objet d'une offre amicale d'achat et d'échange provenant de sa maison mère EDF. L'électricien a proposé 40 euros par action pour obtenir les 50% du capital de sa filiale qu'il ne détient pas encore.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- EDF EN est la valeur emblématique du secteur de l'électricité éolienne et le leader européen ; - La filiale à 50% d'EDF est présente sur l'ensemble de la chaîne de valeur, du développement d'un projet à la construction du parc éolien en passant par l'exploitation et la maintenance ; - L'adossement à EDF est un atout indéniable. Le projet de rachat des 50% du capital que l'électricien ne détient pas encore dans sa filiale devrait permettre, à long terme, à EDF EN de profiter d'une capacité d'investissement nettement supérieure et de répondre à des appels d'offre de taille et de complexité plus importante dans un contexte de mutation du secteur ; - La tendance est au développement des énergies renouvelables aussi bien dans les pays occidentaux qu'émergents. L'Union Européenne a, par exemple, fixé à 20% l'objectif de consommation d'énergies renouvelables d'ici à 2020 ; - Bien que l'éolien terrestre constitue l'axe stratégique prioritaire, EDF EN développe des relais de croissance (parc éolien offshore, production de biocarburants, développement dans le solaire photovoltaïque) ; - Le groupe est très majoritairement présent (environ 85% des capacités) dans des pays où les tarifs de rachats éoliens et photovoltaïques sont réglementés ; - EDF EN confirme régulièrement ses prévisions depuis son introduction en Bourse en 2006 et affiche une croissance " insolente " même en période de crise.

Les points faibles de la valeur

- Le durcissement des conditions d'accès au crédit a rendu plus difficile le financement des projets ; - La crise de la dette incite les Etats européens à abaisser le prix de rachat de l'énergie éolienne et à freiner les nouveaux projets de développement ; - Les incertitudes réglementaires, notamment aux Etats-Unis et en Europe, pèsent également sur les perspectives du secteur éolien ; - L'absence de perspectives chiffrées de croissance et de financement au-delà de 2012 pèse sur la valeur ; - Il existe un risque sur l'évolution du prix des turbines utilisées par EDF EN ainsi que sur l'approbation des plannings et des contrats par les différentes autorités ; - Le retard d'exécution du parc de Lakefield aux Etats-Unis aura un effet sur les résultats 2011.

Comment suivre la valeur

- Les analystes conseillent d'apporter ses titres à l'offre en cash (OPA) proposée par EDF plutôt qu'à l'OPE ; - Le titre EDF EN a tendance à réagir positivement à l'annonce d'augmentation de la capacité de production du groupe alors que la demande en énergies renouvelables ne cesse de progresser ; - Comme les autres groupes énergétiques, EDF EN bénéficie des flambées des prix du pétrole, qui favorisent le développement d'énergies alternatives ; - Ce secteur est très " politique " : le débat sur la sûreté nucléaire, après le drame japonais, ravive l'intérêt pour les énergies renouvelables pour des raisons essentiellement politiques, et ce après plusieurs mois de " remise en cause " et de désamour en Bourse ; - Le marché attend que le groupe précise sa stratégie de croissance après 2012 ; - Le secteur de l'énergie et des services aux collectivités est dans une phase de consolidation. EDF EN pourrait se lancer dans des acquisitions à l'étranger afin de renforcer sa présence en Europe et aux Etats-Unis ; - Le débat sur l'exploitation d'énergies non conventionnelles comme le gaz de schiste, est à suivre de près : si elle était autorisée, cette exploitation pourrait avoir un impact sur la demande en énergies renouvelables.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le deuxième acteur mondial dans le domaine de l'électricité est né. Deux ans après la fusion entre Gaz de France et Suez, GDF Suez vient de reprendre le britannique International Power. Il est ainsi propulsé du neuvième au deuxième rang des producteurs mondiaux d'électricité, derrière EDF. Il devient également le leader mondial des groupes de services aux collectivités (utilities) en tenant compte de la production de gaz. Toutefois, cette opération va accroître la dette de GDF Suez, qui va passer de 33,5 à 42,4 milliards d'euros. Le groupe français compte donc lancer des cessions de 4 à 5 milliards d'euros. FTB/ACT/