SAFT : amélioration du chiffre d'affaires au premier trimestre

29/04/2011 - 09:58 - Option Finance

(AOF) - Saft a réalisé au premier trimestre 2011 un chiffre d'affaires de 150,7 millions d'euros, en hausse de 11,1% (+10% à taux de change constants). Les ventes de la branche Industrial Battery Group (IBG) s'élèvent à 87,7 millions d'euros, en progression de 13,6% (+12,4% à taux de change constants). Les ventes de la branche Specialty Battery Group s'élèvent à 63 millions, en hausse de 7,8% (+6,9% à à taux de change constants). Le fabricant de batteries a confirmé ses prévisions 2011. Il prévoit pour cette année un chiffre d'affaires en hausse d'au moins 5% à taux de change constants et une marge d'Ebitda comprise entre 18% et 18,5% après prise en compte des charges de Jacksonville.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Ancienne filiale d'Alcatel, Saft est le n°1 mondial de la conception, de la fabrication et de la commercialisation de batteries de haute technologie destinées aux secteurs de l'industrie et de la défense ; - Le groupe se diversifie sur des technologies d'avenir. Il a commencé la fabrication de batteries pour les véhicules propres. La demande pour ces produits devrait exploser dans les années à venir. Pour cela, la société s'est alliée à l'équipementier automobile américain Johnson Controls. Saft détient 49% de la coentreprise spécialisée dans les batteries pour les voitures propres utilisant la technologie du lithium-ion ; - Le groupe a aussi de grandes ambitions, seul, cette fois, dans le stockage des énergies renouvelables ; - Les pays émergents représentent 30% du chiffre d'affaires de Saft. L'alliance avec Johnson Controls devrait permettre à Saft de pousser davantage ses pions en Chine.

Les points faibles de la valeur

- Saft fournit des secteurs d'activité très différents, dont le rythme de reprise varie ; - Le marché des batteries rechargeables portables est très concurrentiel ; - Saft est sensible à la hausse des matières premières, notamment du nickel, principal composant des batteries, dont les prix se sont envolés ces derniers mois ; - L'absence d'annonce de nouveaux contrats pour la technologie Li-ion pèse sur le titre ; - Saft est sensible au secteur de la défense (19% du CA). Les investisseurs craignent que les coupes budgétaires ne viennent peser sur la croissance du groupe ; - A terme, Saft risque d'être dilué dans la co-entreprise spécialisée dans les batteries pour les voitures propres, n'ayant pas les moyens de Johnson Controls pour suivre le rythme d'expansion de la société ; - Saft, qui est minoritaire dans le joint-venture, le consolide par mise en équivalence. Le groupe ne bénéficie pas dans ses comptes de l'effet positif sur son chiffre d'affaires et enregistre pour l'instant des pertes au titre de cette participation ; - A terme, le prix de ce type de batteries baissera. La marge opérationnelle de la filiale avoisinera les 8 à 10%, un niveau inférieur à celui de Saft ; - Le marché du stockage des énergies renouvelables est très dépendant des subventions publiques.

Comment suivre la valeur

- Saft fournit des produits pour des industries très variées et subit l'impact des cycles économiques avec du retard ; - Saft est sensible aux variations du dollar ainsi qu'au prix du nickel ; - Surveiller les ambitions de son partenaire Johnson Controls en Chine, pays appelé à devenir le deuxième marché mondial pour les véhicules propres. Plus généralement, l'annonce de contrats sera un catalyseur en Bourse.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Alors qu'initialement ils prévoyaient une deuxième mauvaise année en 2010, les professionnels de la mécanique et de la machine-outil en France prévoient désormais une légère amélioration. La Fédération des industries mécaniques (FIM) estime que le redressement de la production dans l'Hexagone devrait se situer entre 3% et 5% cette année par rapport à 2009. En début d'année, elle s'attendait plutôt à une baisse de 5% par rapport à une année 2009 durant laquelle la production avait déjà chuté de 15%. Les statistiques de l'Insee confirment qu'un point bas a été atteint car, au second trimestre, les investissements des entreprises ont contribué positivement au PIB pour la première fois depuis le premier trimestre 2008. D'après le ministère de l'Industrie, les industriels français anticipent une hausse de 5% de leurs investissements en 2010 après une chute de 21% en 2009. Dans le BTP, le Seimat, le syndicat qui représente les importateurs de machines, anticipe un redressement de 10% de l'activité cette année, même si les perspectives sont encore floues. FTB/ACT/