SECHILIENNE-SIDEC : hausse de 17,7% du chiffre d'affaires trimestriel

29/04/2011 - 10:18 - Option Finance

(AOF) - Séchilienne-Sidec a réalisé au premier trimestre 2011 un chiffre d'affaires en hausse de 17,7% à 77,7 millions d'euros, soutenu notamment par le thermique. Sur l'ensemble du trimestre, le chiffre d'affaires de cette activité s'est établi à 69,3 millions d'euros, en progression de 31,6%. Cette évolution est due aux effets de la mise en service début mars de la centrale de Caraïbes Energie (38 MW), du fort taux d'appel de la centrale de pointe CCG et de l'augmentation des prix du charbon. Le chiffre d'affaires de l'activité Photovoltaïque s'est élevé à 5,7 millions d'euros au titre de l'exploitation, en progression de 116%. Avec 56,2 MW raccordés au 31 mars 2011, à comparer à 21,2 MW au 31 mars 2010, la production s'est établie à 14,2 GWh, en hausse de 114%. Il n'y a pas eu de ventes de panneaux ou d'installations à des tiers. Le chiffre d'affaires de l'activité Eolien s'est établi à de 2,1 millions d'euros, en hausse de 4,8%. La production s'est établie à 24,8 GWh, en hausse de 2,7% : les effets de la mise en service de Porte de France fin 2010 (8 MW) ont été partiellement compensés par des conditions de vent moins favorables qu'au début de 2010.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- La pertinence du modèle de développement de Séchilienne Sidec, petit producteur d'électricité à partir d'énergies renouvelables, a largement fait ses preuves. Les péripéties industrielles survenues en 2009 ne le remettent pas en cause, selon les analystes. - L'objectif du groupe d'ici à 2012 vise à développer un parc de centrales photovoltaïques de 200 MW et à installer de nouvelles centrales thermiques, essentiellement dans les départements d'outre-mer, de 75 MW. - Grâce à une amélioration de la gestion courante des centrales, la trésorerie du groupe s'améliore.

Les points faibles de la valeur

- La valeur affiche une baisse de 30% en 2010 et de 60% sur 3 ans. - Le titre subit une prime de risque spécifique liée au positionnement géographique de Séchilienne Sidec dans les DOM. - Le groupe est entré dans une phase de remise aux normes, au niveau technique mais aussi social, de son parc de centrales, avec à la clé des incidents techniques et des grèves à répétition en 2009. - Les investisseurs étaient prêts à payer cher un titre qui offrait une combinaison unique de sécurité et de croissance. Bien que non récurrents, tous ces incidents ont démontré que Séchilienne Sidec était une société industrielle à part entière, avec les risques inhérents. - Financière Hélios, l'actionnaire de référence, a été placé un temps sous procédure de sauvegarde, incitant un peu plus à la prudence. - Le groupe devrait connaître cette année la décision de la CRE (Commission de régulation de l'énergie) sur la mise en oeuvre de la clause de force majeure concernant le conflit guadeloupéen. - Il faudra patienter jusqu'à l'année prochaine au plus tard pour assister au retour de la croissance, dans la mesure où aucun des nouveaux projets de centrales (thermique et photovoltaïque) du groupe n'entrera en service cette année.

Comment suivre la valeur

- Séchilienne Sidec étant spécialisé dans la production d'électricité basée sur la valorisation d'énergie renouvelable, les tendances concernant le développement durable sont à suivre. - Les variations du coût des matières premières énergétiques (charbon notamment) influent sur le chiffre d'affaires du fait de l'indexation des prix de vente de l'électricité au coût du combustible. - La détente sur le marché du crédit devrait faciliter le financement des futurs projets. - La volonté affichée de cessions d'actifs par Altamir Amboise, actionnaire du groupe au travers de la holding Financière Hélios, pourrait relancer l'attrait spéculatif sur le dossier qui manque de catalyseur à court terme.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le deuxième acteur mondial dans le domaine de l'électricité est né. Deux ans après la fusion entre Gaz de France et Suez, GDF Suez vient de reprendre le britannique International Power. Il est ainsi propulsé du neuvième au deuxième rang des producteurs mondiaux d'électricité, derrière EDF. Il devient également le leader mondial des groupes de services aux collectivités (utilities) en tenant compte de la production de gaz. Toutefois, cette opération va accroître la dette de GDF Suez, qui va passer de 33,5 à 42,4 milliards d'euros. Le groupe français compte donc lancer des cessions de 4 à 5 milliards d'euros. FTB/ACT/