Pétrole : projets d'exploration en baisse de 40% en Russie (Natixis)

02/05/2011 - 17:26 - Option Finance

(AOF / Funds) - CORR: il fallait lire dans le titre "en Russie" (non précisé dans la première dépêche) "En Russie, la publication (la semaine dernière, ndlr) de l'enquête annuelle conduite par le ministère des ressources naturelles illustre les problèmes de l'industrie pétrolière et gazière. Les réserves de brut léger de Sibérie occidentale diminuent à la fois en quantité et en qualité, l'investissement dans les projets d'exploration ayant diminué de 40%. De nombreux gisements sibériens sont aux deux tiers épuisés, et les réserves russes sont constituées de brut léger à hauteur de 30% seulement, les 70% restant étant difficiles à extraire et coûteux", note Natixis. "Le ministère en conclut que le niveau actuel de production ne pourra être maintenu au-delà des treize à quinze prochaines années. Les investissements effectués concernent essentiellement l'est du pays, pour une production destinée à l'Asie." "Cette tendance se reflète dans la forte hausse des livraisons ESPO, alors que celles en direction de l'ouest sont en baisse. Mais tout n'est pas rose sur le front de l'est : Transneft et CNPC sont en désaccord sur les termes convenus pour les exportations à destination de Daqing, et les Russes refusent d'accroître les livraisons au-delà des 15 millions de tonnes par an convenues (CNPC souhaite doubler les volumes) tant qu'un accord sur les tarifs n'aura pas été trouvé." "Sur le marché du gaz naturel, les problèmes de l'industrie russe sont assez différents. Compte tenu de la hausse de la production de GNL et de gaz extrait de gisements bitumineux, la demande occidentale de gaz russe diminue, menaçant non seulement les investissements dans le gisement de Shtokman (temporairement arrêté) mais aussi, le cas échéant, les oléoducs North et South Stream destinés à desservir les marchés européens. La Russie voit les consommateurs européens remplacer rapidement une part du gaz russe, acheminé via des gazoducs, par du GNL moins coûteux, et dans le contexte international actuel, cette tendance semble irréversible." AUT/ALO