(AOF) - Les marchés actions européens ont terminé en net repli, pénalisés par un regain d'inquiétude concernant la santé de l'économie américaine. Les investisseurs ont mal réagi au bond inattendu des inscriptions hebdomadaires au chômage. L'actualité des sociétés, dominée une nouvelle fois par les publications de résultats, a accentué le scepticisme les investisseurs. Le CAC 40 a clôturé sur une perte de 0,95% à 4004,87 points après avoir franchi à la baisse le seuil des 4 000 points pour la première fois depuis le 20 avril dernier. L'Eurotop 100 a perdu 0,39% à 2343,68 points. Le titre ING a progressé aujourd'hui de 1% à 8,873 euros, signant l'une des plus fortes hausses de l'indice néerlandais AEX. Le bancassureur a rassuré les marchés en publiant une hausse de ses bénéfices au premier trimestre et en faisant part de son intention d'achever le remboursement de l'aide accordée par l'Etat néerlandais. ING a dévoilé un bénéfice net de 1,38 milliard d'euros sur les trois premiers mois de l'année, contre 1,2 milliard sur la même période l'année précédente, soit une hausse de 12,3% des bénéfices. Capgemini (+ 0,19% à 40,585 euros) a figuré une bonne partie de la journée parmi les plus fortes hausses du CAC 40, soutenu par une croissance organique bien supérieure aux attentes au premier trimestre et des commentaires optimistes de sa direction sur ses perspectives. Au premier trimestre, le groupe de conseil et de services informatiques a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 2,35 milliards d'euros et une croissance organique de 6,4%. En moyenne, les analystes interrogés par Reuters ciblaient une croissance organique de 4,2%. A l'inverse, Société Générale a décroché de 4,98% à 43,465 euros, pénalisé par des résultats décevants. Le groupe a publié au titre de son premier trimestre un bénéfice net de 916 millions d'euros, en baisse de 14% là où les analystes attendaient environ un milliard d'euros. Le produit net bancaire a progressé de son côté de 0,6% à 6,61 milliards d'euros. Ce résultat s'explique, souligne la banque, par l'impact à hauteur de 239 millions d'euros de la réévaluation des dettes liées au risque de crédit propre en raison de l'amélioration du spread émetteur du groupe. Société Générale précise que sans cette dépréciation, le bénéfice net s'élèverait à 1,15 milliard d'euros.
La BCE a maintenu son principal taux directeur à 1,25%. Un peu plus tôt, la Banque d'Angleterre avait conservé son principal taux à 0,5%. Les inscriptions hebdomadaires au chômage sont ressorties à 474 000 aux Etats-Unis contre 431 000 la semaine précédente. Les investisseurs attendaient une baisse à 410 000. La productivité aux Etats-Unis est ressortie en hausse de 1,6% au premier trimestre là où les analystes attendaient une progression de 1%. Le coût unitaire du travail a progressé de 1% contre une hausse attendue de 0,8%. A 17h30, l'euro cote 1,4602 dollar.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE "core", c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed. FTB/MAF/5