HAVAS : la dividende se mis en paiement le 17 mai

10/05/2011 - 17:58 - Option Finance

(AOF) - Havas a annoncé que l'ensemble des résolutions proposées lors de l'assemblée générale des actionnaires avait été adopté. Le dividende de 10 centimes euros par action sera mis en paiement le 17 mai 2011. Les mandats de Vincent Bolloré, Antoine Veil, Jacques Séguéla, Pierre Godé et Yves Cannac ont été renouvelés pour une durée de trois ans ainsi que les mandats d'administrateurs des sociétés Bolloré, Longchamp Participations et Financière de Longchamp. L'assemblée a également nommé un nouvel administrateur, Madame Mercedes Erra. A l'issue de l'assemblée générale, le conseil d'administration de Havas s'est réuni et a renouvelé le mandat de Vincent Bolloré comme président.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Havas est l'un des leaders mondiaux dans les services marketing ; - Le groupe bénéficie de positions importantes en Europe ; - Le développement dans les pays émergents et le numérique sont deux relais de croissance significatifs ; - La structure de bilan d'Havas est excellente. C'est l'une des agences les moins endettées ; - David Jones, le nouveau directeur général du groupe et jusque-là PDG du réseau Havas Worldwide, jouit d'une bonne réputation dans le secteur ; - Havas continue d'afficher une décote de plus de 20% par rapport à ses concurrents cotés. Le rattrapage en cours devrait se poursuivre tant que la reprise du marché publicitaire n'est pas invalidée.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe ne dispose que d'un seul réseau de taille mondiale (Havas Worldwide) quand ses concurrents en ont trois, voire quatre ; - Les performances d'Havas restent inférieures à celles de ses concurrents en termes de rentabilité opérationnelle, notamment par rapport à Publicis ; - Le portefeuille d'Havas manque de grands clients internationaux, ce qui rend le groupe plus dépendant des marchés locaux, les premiers touchés en cas de crise. Le groupe dépend fortement de la conjoncture européenne (60% de l'activité) ; - La présence d'Havas dans les pays émergents, notamment en Asie, est encore trop faible par rapport à ses concurrents.

Comment suivre la valeur

- Havas donne traditionnellement très peu d'indications sur ses prévisions de croissance et encore moins de chiffres ; - Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité, qui est étroitement liée à la conjoncture économique. C'est l'un des premiers secteurs à voir son activité aussi bien s'arrêter que redémarrer ; - A noter que le poste revenu est plus significatif que le poste chiffre d'affaires dans le secteur de la publicité. Il faut également surveiller le "net new business" qui correspond au budget publicitaire annuel estimé des gains de budgets minoré des pertes de budgets estimées ; - Les intentions dans la communication de Vincent Bolloré, qui détient 32,9% du capital d'Havas et près de 30% des droits de vote du britannique Aegis, le premier réseau européen d'achats d'espaces, sont à suivre. Mais un rapprochement entre les deux sociétés semble désormais écarté ; - Des acquisitions sont envisageables afin de combler le retard du groupe dans le numérique et dans les zones émergentes. Le groupe s'y est alloué un budget de quelque 750 millions d'euros. Les analystes estiment que des opérations pertinentes serviraient de catalyseur au titre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Selon le baromètre SRI-Capgemini Consulting, le chiffre d'affaires du secteur a été multiplié par trois au premier semestre 2010 en France. Les prévisions sont optimistes pour l'avenir alors que ce segment a mis du temps à démarrer. Aux Etats-Unis, l'Interactive Advertising Bureau (IAB) prévoit que, tous types confondus, elle pourrait représenter 15% des investissements publicitaires en ligne cette année. Or elle ne pesait que 3% du marché il y a seulement deux ans. Selon eMarketer, le marché pourrait représenter, à lui seul, 4 milliards de dollars en 2011 au niveau mondial. En France, le marché, beaucoup plus limité se situerait plutôt aux environs de 30 ou 40 millions d'euros pour l'année 2010. Le format qui tend à s'imposer est le pre-roll. Ce sont des spots similaires à ceux diffusés en télévision, mais plus courts (de 15 à 20 secondes en moyenne). Ils interviennent juste avant le démarrage d'une vidéo. FTB/ACT/