Analyse clôture AOF France / Europe - Baisse avec les matières premières

12/05/2011 - 17:44 - Option Finance

(AOF) - Les marchés actions européens ont retrouvé le chemin de la baisse après deux séances clôturées en territoire positif. Les valeurs liées aux matières premières ont été fortement pénalisées. Ce matin, l'AIE (Agence internationale de l'énergie) a en effet revu à la baisse ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour l'année en cours. A la clôture, le baril de pétrole brut américain pour livraison en juin s'échangeait à 97,28 dollars, en baisse de 0,41%. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont reculé respectivement de 0,88% à 4 023,29 points et de 0,76% à 2 366,46 points. Le titre Aegon a enregistré la plus forte baisse de l'indice néerlandais AEX avec un recul de 5,67% à 5,071 euros. L'assureur néerlandais a déçu le marché en publiant des résultats trimestriels inférieurs aux attentes. Le bénéfice net du groupe est ressorti à 327 millions d'euros au premier trimestre 2011 contre 371 millions d'euros sur la même période l'an dernier. Les analystes attendaient un chiffre de 344 millions d'euros selon les données de Reuters. Le résultat opérationnel courant a également manqué le consensus : il est ressorti à 414 millions d'euros contre 478 millions attendu par le marché. En hausse de 2,06% à 46,65 euros, Lafarge a connu la plus forte hausse du CAC 40. Les investisseurs ont réagi favorablement à une information de presse selon laquelle une dizaine de candidats, dont cinq fonds d'investissement, seraient intéressés par le rachat de l'activité plâtres du premier cimentier mondial.Par ailleurs, le cimentier a cédé ses activités béton et ciment situées au sud-est des Etats-Unis pour une valeur d'entreprise de 760 millions de dollars. Natixis a échappé à la baisse du marché parisien avec une progression de 0,18% à 3,911 euros. La banque d'affaires a dépassé les attentes des investisseurs, et elle a confirmé ses objectifs pour 2012. L'établissement a enregistré un bénéfice net en repli de 12% à 412 millions d'euros là où les analystes tablaient en moyenne sur un chiffre de 393 millions d'euros. Le coût du risque a diminué de 63% à 44 millions d'euros, précise la banque, qui évoque un environnement économique en amélioration.

Les chiffres macroéconomiques

La production industrielle en zone euro a reculé de 0,2% au mois de mars là où les investisseurs attendaient en moyenne une hausse de 0,3%. 434 000 inscriptions au chômage ont été enregistrées durant la semaine du 7 mai aux Etats-Unis. Les économistes visaient 430 000. Le chiffre de la semaine précédente a été révisé de 474 000 à 478 000. Les ventes au détail aux Etats-Unis au mois d'avril ont progressé de 0,5% contre un consensus de +0,6%. Elles avaient augmenté de 0,4% au mois de mars. Les prix à la production ont progressé de 0,8% en avril contre un consensus de +0,6%. Ils avaient augmenté de 0,7% en mars. Les stocks des entreprises ont progressé de 1% au mois de mars. Les économistes tablaient sur une hausse de 0,9%. La hausse de février a été révisée de +0,5% à +0,7%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus. Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde. Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. FTB/MAF/5