Le compte à rebours a commencé pour plusieurs cycliques (Dexia AM)

16/05/2011 - 14:58 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Le débat sur le leadership de marché demeure intact. Nous avons fait un point le mois dernier sur l'impasse entre valeurs cycliques et valeurs défensives. Ce dilemme peut également être revisité sous l'angle dynamisme contre valorisation. Les valeurs défensives peuvent être assimilées à des actions de valorisation, dans la mesure où elles semblent, à première vue, bon marché. Mais leur rentabilité étant d'ordinaire sous pression, leur performance est entravée par une dynamique bénéficiaire négative", note Dexia AM. "Parallèlement, les valeurs cycliques sont soutenues par une dynamique bénéficiaire positive. Nous posons clairement la question de la pérennité de cette tendance compte tenu de l'imminence d'une correction alors que plusieurs sociétés cycliques se négocient à des sommets en termes de marges ou de volumes." "Malgré le rebond des valeurs cycliques en avril, nous avons maintenu notre position. Dans un tel contexte de marché, nous nous en tenons à notre approche prudente sur les cycliques. Nous sommes convaincus que le compte à rebours a commencé pour un certain nombre de valeurs cycliques. Nous constatons que le consensus est, la plupart du temps, excessif concernant ce segment du marché." "Le seul changement que nous avons apporté à notre stratégie a été d'opter pour une vision plus positive sur les biens de consommation durable. Les craintes d'un resserrement des marges sur les fabricants de denrées alimentaires se sont avérées infondées. De nombreux investisseurs ont été trop pessimistes concernant la capacité des entreprises à protéger leurs résultats face à l'inflation du prix des matières premières." "En conjuguant économies de coûts, couverture et réduction des primes sur les marchés développés, ainsi que hausses des prix sur les marchés émergents, les producteurs de denrées alimentaires sont parvenus à compenser la hausse du coût de leurs entrants. Mais confrontées à une telle situation, toutes les entreprises ne sont pas égales. Seules celles possédant un véritable pouvoir de fixation des prix, à l'instar de Nestlé ou Danone, ont échappé aux turbulences, ce qui n'est pas le cas d'Unilever." "Au-delà de considérations sectorielles, gagnants et perdants se profilent de manière plus évidente. Une conjoncture économique difficile est la meilleure épreuve de vérité pour jauger de la capacité d'une entreprise à augmenter ses prix ou à faire les bons arbitrages entre volume et prix." "Par ailleurs, nous réalisons des prises de bénéfices sur Alcatel après ses excellentes performances et nous conservons notre surpondération à contre-courant sur les banques de détail qui sont bon marché. Au final, tout est réuni pour une volatilité des marchés à court terme et une performance des secteurs plus défensifs. A court terme, la politique pourrait voler la vedette aux résultats des entreprises dans le rôle du principal moteur des marchés." AUT/ALO