Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC passe sous les 4000 points

16/05/2011 - 17:46 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont débuté la semaine sur une note négative. Les indices continuent d'être pénalisés par les inquiétudes entourant la crise de la dette souveraine en Europe et en particulier le cas grec. Les banques ont finalement limité leurs pertes après avoir été victimes des prises de bénéfices les plus lourdes ce matin. Les valeurs défensives à l'image d'Essilor et L'Oréal ont résisté à la baisse. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,72% à 3989,82 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a perdu 0,17% à 2351,98 points. En Europe, l'action Hennes & Mauritz (+2,77% à 237,60 couronnes suédoises ) a échappé à la baisse. Le distributeur de vêtements plus connu sous ses initiales H&M bénéficie de la publication de ventes meilleures que prévu en avril. Sur cette période, les ventes pour les magasins ouverts depuis au moins un an ont progressé de 11%. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une hausse de seulement 9%. En données publiées, le chiffre d'affaires a progressé de 21%, à comparer avec une augmentation attendue de 17%. A Paris, Alcatel-Lucent (- 2,03% à 4,239 euros) a affiché l'une des plus fortes baisses de l'indice CAC 40, dont il affiche la meilleure performance depuis le début de l'année (+94%) et sur un an (+107%). Dans une note publiée aujourd'hui, UBS juge moins attrayante la valorisation de l'action de l'équipementier télécoms après sa récente hausse. En conséquence, le broker a retiré sa recommandation d'Achat à court terme sur la valeur, initié le 13 décembre, tout en maintenant son opinion Neutre pour le long terme. En hausse pendant l'essentiel de la séance, Sanofi a finalement cédé 0,04% à 53,74 euros. Le groupe pharmaceutique français est soutenu par l'accord de licence de 50 millions de dollars signé avec l'indien Glenmark pour la maladie de Crohn. L'importance de l'investissement confirme la volonté de Sanofi de renforcer son portefeuille de produits de développement après le rachat de la société de biotechnolgie américaine Genzyme pour 20,1 milliards de dollars en février dernier.

Les chiffres macroéconomiques

La zone euro a enregistré un excédent du commerce extérieur de 2,8 milliards d'euros en mars 2011 avec le reste du monde, comparé à un excédent de 2,7 milliards en mars 2010. Le solde enregistré au mois de février 2011 était de -3,0 milliards, contre +1,4 milliard en février 2010. En mars 2011 par rapport à février 2011, les exportations corrigées des variations saisonnières ont augmenté de 1,1% et les importations de 0,3%. Le taux d'inflation annuel de la zone euro a été de 2,8% en avril 2011, contre 2,7% en mars, a annoncé Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Un an auparavant, il était de 1,6%. Le taux d'inflation mensuel a été de 0,6% en avril 2011. L'indice américain Empire State est tombé à 11,88 au mois de mai contre 21,70 en avril. Les analystes attendaient un chiffre de 19,85. A la clôture, l'euro cote 1,4222 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus. Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde. Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5